(OPINION) Demandes de mesures d’assouplissements règlementaires pour les restaurateurs et propriétaires de bar
Madame la Présidente, Madame la Ministre et Monsieur le Ministre,
Nous vous interpelons aujourd’hui afin de vous faire part de la situation difficile, voire critique de certains restaurateurs et propriétaires de bar de la Mauricie face à la crise sanitaire du COVID-19.
Après un confinement de près de sept semaines, le Québec se remet lentement en marche économiquement dans le respect des consignes de distanciation sociale émises par les autorités publiques. Plusieurs commerçants ont déjà repris leurs activités où vont les reprendre prochainement.
Toutefois, le Premier ministre M. François Legault et le Dr Horacio Arruda, directeur de la Santé Publique du Québec, déclarent régulièrement lors des points de presse que les restaurants et les bars seront parmi les derniers commerces à pouvoir reprendre leurs activités tout comme les évènements publics de tout genre. La raison est simple : il ne sera pas permis de sitôt d’autoriser des rassemblements publics et nous comprenons totalement cette décision surtout quand l’on observe les approches de déconfinement de plusieurs pays dans le monde.
Bien que plusieurs d’entre eux font preuve de proactivité et de créativité pour revoir leur offre de service, il est clair qu’il s’agit de mesures temporaires qui ne peuvent assurer la viabilité à long terme de ces entreprises.
Or, nous espérons que les gouvernements du Québec et du Canada prendront acte de la situation et mettront en place, en temps et lieu, des programmes d’aide spécifique pour ce secteur d’activité économique important pour le Québec et le Canada. Il en va de la vitalité et de la relance économique de nos artères commerciales, de nos coeurs de villes, de villages et de quartiers.
D’ici là, afin de permettre à ces entrepreneurs de respirer un peu en ces moments difficiles, nous vous demandons qu’il y ait des mesures d’assouplissements règlementaires à la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec. À cet effet, nous appuyons les recommandations suivantes de l’Association Restauration Québec (ARQ) déposées au gouvernement du Québec :
➢ Permettre immédiatement à un restaurant de vendre de l’alcool sans nourriture, une mesure déjà incluse dans la Loi modernisant le régime juridique applicable aux permis d’alcool et modifiant diverses dispositions législatives en matière de boissons alcooliques adoptée en 2018, mais non en vigueur;
➢ Autoriser immédiatement la livraison de vin et bière venant d’un restaurant par un intermédiaire (ex. : Uber, Skip the dishes, Foodora), une mesure déjà incluse dans la Loi modernisant le régime juridique applicable aux permis d’alcool et modifiant diverses dispositions législatives en matière de boissons alcooliques adoptée en 2018, mais non en vigueur;
➢ Permettre immédiatement à un restaurant de vendre des bouteilles de vin ou de bière au détail (comme les cavistes en France)
➢ Faire preuve de souplesse dans l’application du règlement concernant les normes d’aménagement des établissements en vertu de la Loi sur les permis d’alcool voulant que les terrasses soient délimitées « par un muret, un treillis, une haie, une clôture, un ouvrage ou autre structure quelconque permettant de localiser et de fixer le nombre de personnes pouvant y être admises simultanément » pour permettre la consommation et la vente de boissons alcooliques à l’extérieur de la délimitation identifiée au permis d’alcool accordé afin de respecter les normes de distanciation sociale;
➢ Autoriser temporairement les changements de capacité notamment sur une terrasse sans que le titulaire de permis ait à faire une demande et sans exiger des frais supplémentaires;
➢ Autoriser temporairement la vente des boissons alcooliques sur une terrasse aménagée temporairement lors d’un événement public dans une rue ou sur un site fermé sans avoir de besoin de faire une demande et payer des frais;
➢ Limiter les commissions imposées au restaurant par les services de livraison (ex. : UberEats). Par exemple, la ville de San Francisco les a limitées à 15 % pour toute la durée de la crise;
➢ Permettre au restaurateur le désirant de mettre en place un partage des pourboires entre les salariés de son établissement.
Nous espérons que vous saurez faire suite à nos demandes dans les meilleurs délais, afin que l’avenir des restaurateurs et des propriétaires de bar de notre région soit plus viable et que vous puissiez être de ceux qui auront contribué à leur sauvetage. Sinon, la situation risque d’empirer et d’avoir des conséquences désastreuses pour cet aspect crucial de la relance économique de notre belle région suite à la crise de la pandémie du COVID-19.
Nous demeurons disponibles en tout temps pour en discuter avec vous. En espérant une réponse rapide votre part, nous vous prions d’agréer, Mme Lessard Madame la Ministre et Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments les plus distingués
Gena Déziel
Directrice générale Trois-Rivières Centre
Claude Villemure
Directeur général Regroupement des gens d’affaires centre-ville Shawinigan
Appuyés de
- Jean Lamarche, Maire de la Ville de Trois-Rivières
- Michel Angers, Maire de la Ville de Shawinigan
- Mario De Tilly, Innovation et développement économique Trois-Rivières
- Luc Arvisais, Développement économique Ville de Shawinigan
- Daniel Rioux, Tourisme Trois-Rivières
- Luc Desaulniers, Tourisme Shawinigan Johanne Hinse, Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières
- Stéphane Gignac, Chambre de commerce et d’industries de Shawinigan
- François-Eugène Lessard, Chambre de commerce de la MRC de Maskinongé
- Hubert Damphousse, Chambre de commerce de Mékinac
- Marie-Christine Pelchat, Jeune Chambre de commerce de la Mauricie
- Antoine Champoux, Regroupement des gens d’affaires Shawinigan-Sud