Le ski de fond, une passion qui se transmet de mère en fille
Les Jeux du Québec font souvent place à de belles histoires. Au sein de la délégation mauricienne, qui sera de la 48e Finale à Saguenay, une mère et sa fille partagent la même passion pour le ski de fond. Marie-Andrée Masson et Florence Despins forment un tandem solide qui va bien plus loin que la simple relation entre un entraîneur et son athlète.
Ancienne olympienne des Jeux de Calgary, en 1988, et membre de l’équipe nationale canadienne pendant 11 ans, et ce, jusqu’à sa retraite en 1992, Marie-Andrée a tôt fait de transmettre sa flamme pour le ski de fond à sa fille.
«Si ma mère n’avait pas fait de ski avant moi, probablement que je n’aurais jamais essayé. C’est certain que ça m’a amené à faire de la compétition», signale Florence.
«Pour nous, le ski de fond est une activité familiale. En plus de Florence, son frère Hugo et mon conjoint pratiquent également ce sport à l’occasion. J’aime faire de l’exercice physique, surtout les sports d’endurance», fait savoir Marie-Andrée.
Au-delà du fait de marcher dans les traces de sa mère, la jeune fondeuse de 13 ans trouve que le ski de fond lui procure de nombreux bienfaits.
«Ça me permet de me dépasser et de me donner à mon maximum. En ski, c’est tout le temps différent en raison de la température. En plus, je réussis à bien performer», souligne-t-elle. Outre le ski de fond, Florence pratique d’autres sports tels la course à pied, le volleyball, le canoë-kayak et l’athlétisme.
À Saguenay
Loin d’être une compétition ordinaire, les Jeux du Québec sont à une plus petite échelle semblable aux Jeux olympiques. Il s’agira d’une première expérience pour Florence à ce grand rendez-vous sportif.
«Je vais essayer de me concentrer sur les compétitions. En même temps je vais là pour avoir du plaisir. Je ne m’attends pas à monter sur le podium, mais j’espère rencontrer mes objectifs lors de mes courses», avoue celle qui participera à deux épreuves individuelles et une par équipe à Saguenay.
«Je ne pense pas que le fait que je sois présente ait un grand impact. La relation sera celle entraîneur-athlète et non pas mère-fille. Idéalement, j’aimerais qu’elle fasse du ski de fond sans que sa mère soit là», expose Marie-Andrée.
Le passage
Pour Marie-Andrée, une condition était essentielle pour que son passage d’athlète à entraîneuse soit complet: il fallait que ses enfants pratiquent la discipline.
«Je ne voulais pas me retrouver sur les pistes de ski les fins de semaine sans que mes enfants soient présents. Le fait que Florence adore le ski de fond aide énormément. Je vais entraîner tant qu’elle va continuer à en faire. Ça rend l’utile à l’agréable», insiste-t-elle.
«Le club Mauriski manque cruellement d’entraîneurs et a besoin d’aide. C’est exigeant, car c’est presque du temps plein», ajoute l’ancienne olympienne.
Toutefois, cette situation risque de changer dans un avenir plus ou moins lointain.
«Nous sommes un peu plus d’athlètes dans le volet compétition du club. Pour ma part, je vis le moment présent et je veux faire du ski tant que je vais aimer ça», admet Florence.
«Nous assistons à un certain engouement dans la région, surtout au niveau récréatif. Nous recevons beaucoup de jeunes. Souvent, ils proviennent de parents qui pratiquaient le ski de fond dans les années 80 alors que c’était très populaire. Aujourd’hui, nous assistons au retour sur les pistes. Nous avons énormément d’endroits où pratiquer ce sport en Mauricie», conclut Marie-Andrée.