Heidi Levasseur entend traverser l’Atlantique à la nage
Il y a cinq ans déjà, celle que l’on surnomme la « Sirène du Québec » voulait devenir la première athlète à traverser l’océan Atlantique, à la nage, entre le Sénégal et le Brésil. La pandémie de la COVID-19 sera venue contrecarrer ses plans, sans toutefois ne pas affecter sa détermination.
Le Projet Go-Atlantica devrait donc s’amorcer en décembre prochain, en partance de Dakar. Au menu pour la Trifluvienne, quelque 3000 kilomètres de nage, pour une durée de 4 à 6 mois. Rappelons que c’est en 2014, alors qu’elle descendait le fleuve Saint-Laurent à la nage entre Montréal et Québec, que l’idée de franchir l’Océan Atlantique est née.
« C’est certain que les gens me demandent pourquoi et je leur réponds que depuis que je suis toute jeune, l’eau est ma source. C’est inné en moi et c’est comme devenu une motivation. C’est pour ça que j’ai fait plusieurs épreuves dans l’eau et ils sont devenus des dépassements. Puis de dépassement en dépassement, ça s’est agrandi et j’en suis rendu là, après dix ans de recherches et de rencontres avec de professionnels, à savoir comment aborder ce défi-là. Maintenant, j’ai une équipe forte et solide derrière moi et c’est devenu notre projet. Je suis très reconnaissante avec les gens qui ont choisi de croire en moi comme moi j’ai toujours cru en moi », ajoute-t-elle.
En effet, un tel défi ne se réalise pas seul. Elle s’est entourée d’un « Dream Team », a-t-elle mentionné, composé de Sébastien Forgues (responsable du projet et des partenariats), Bruce Bigot (coach personnel), Benjamin Lavigne (massothérapeute), Aymie Rioux (kayakiste expérimentée), Bob Escoffier (capitaine et guide), Daphnie Charest (responsable de l’image publique), Jessica Martin (traiteur et cuisinière), ainsi que Kassandra Fredette (réalisatrice et documentariste du projet Go-Atlantica).
« C’est certain qu’il y a certaines craintes. On le sait, il y a des requins dans l’océan, mais je vais porter deux bracelets qui émettent des ondes électromagnétiques pour les repousser. Il y a aussi d’autres bêtes, comme des méduses et des galères portugaises, qui pourraient être toxiques si je les touche. Je vais donc porter une combinaison qui va m’aider pour ça aussi. Je sais aussi que la clé, ce n’est pas l’entraînement, mais bien de savoir comment je récupère pour nager à nouveau le lendemain. Chose certaine, on a convenu que j’allais nager deux fois par jour, donc le matin et l’après-midi, à raison de trois à quatre heures de nage par séance. »
Par sa détermination, Heidi veut aussi rappeler que notre planète est précieuse mettant en en lumière l’urgence climatique et l’impact des actions humaines sur nos mers. « À l’instar des océans qui couvrent notre planète, les femmes sont des piliers essentiels de la vie, puissantes et nourrissantes. Mais tout comme nos océans, la pureté et la qualité de notre essence sont menacées. En soutenant cette traversée, vous ne soutenez pas seulement une femme, une nageuse, mais vous faites également un pas vers la reconnaissance de la nécessité de protéger nos océans », a-t-elle souligné.
L’aventure sera supervisée et homologuée par la World open water swimming Association (WOWSA). La règle prédominante sera le retour au point GPS à chaque début de séance, permettant ainsi d’authentifier la distance nagée d’un continent à l’autre.
Pour soutenir le projet, un lien GofundMe est d’ailleurs en ligne via le https://www.gofundme.com/f/nage-vers-tes-reves?utm_campaign=p_lico+share-sheet-first-launch&utm_medium=copy_link&utm_source=customer