Alcaraz bat Zverev en cinq sets et gagne le simple masculin à Roland-Garros
PARIS — Carlos Alcaraz a remporté la finale du simple masculin des Internationaux de tennis de France pour la première fois de sa carrière, venant de l’arrière pour prendre la mesure d’Alexander Zverev en cinq manches de 6-3, 2-6, 5-7, 6-1, 6-2, dimanche après-midi sur le court Philippe-Chatrier du stade de Roland-Garros.
Alcaraz est un Espagnol de 21 ans qui a grandi en regardant Rafael Nadal récolter trophée après trophée à Roland-Garros pour un record de 14, au total. Voilà qu’il vient d’éclipser son légendaire compatriote en devenant le plus jeune joueur dans l’histoire du tennis masculin à gagner une finale en Grand Chelem sur trois surfaces.
Nadal était plus vieux d’environ 18 mois lorsqu’il a réalisé pareil tour de force.
«Maintenant, je lève ce trophée devant vous», a déclaré Alcaraz à ses parents qui étaient assis dans les gradins du stade dimanche.
Son triomphe dimanche a permis à Alcaraz d’ajouter ce titre sur la terre battue parisienne à ses sacres sur surface dure aux Internationaux des États-Unis en 2022 et sur l’herbe de Wimbledon l’été dernier.
Alcaraz affiche maintenant un dossier parfait de 3-0 en finales de tournois du Grand Chelem en simple.
«Tu es déjà digne du Temple de la renommée et tu as déjà accompli tellement de choses», a déclaré Zverev, qui a subi une deuxième défaite en autant de finales en tournois du Grand Chelem.
«Ce n’est pas la dernière fois que tu vas gagner ce tournoi.»
En 2020, Zverev, un Allemand âgé de 27 ans, s’était incliné en finale ldes Internationaux des États-Unis après avoir mené deux manches à zéro contre Dominic Thiem.
Cette fois-ci, Zverev a baissé pavillon malgré une irrésistible poussée en troisième manche, lors de laquelle il a gagné les cinq derniers jeux du set.
Le niveau du jeu d’Alcaraz a baissé pendant cette séquence et il a paru distrait par une plainte sur l’état de la terre battue sur le court Philippe-Chatrier, disant à l’arbitre en chef Renaud Lichtenstein que c’était «incroyable».
Mais Alcaraz s’est ressaisi et a gagné 12 des 15 derniers jeux, tout en subissant des traitements pour un problème à sa jambe gauche lors des pauses entre les changements de côté.
«J’ai perdu ma concentration, et à mon service, je ne générais plus de puissance de mes jambes, ce qui est bizarre. Parce que normalement, je ne m’épuise pas. Je ne souffre pas de crampes», a mentionné Zverev.
«Contre Carlos, c’est une intensité différente.»
Alcaraz, troisième joueur mondial, et Zverev, classé quatrième, participaient à leur première finale du simple masculin aux Internationaux de France.
Nervosité au départ
Le début de l’affrontement a été marqué par une certaine nervosité. Zverev a commencé en commettant deux doubles fautes — il s’est dirigé vers son banc pour changer de raquette après la deuxième, comme si l’équipement en était responsable — et a éventuellement concédé un bris.
Alcaraz a également perdu son premier jeu au service. Il a expédié une balle dans les tribunes après qu’elle eut frappé le cadre de sa raquette, ce qui lui est arrivé à quelques reprises. Il a aussi commis une double faute, effectué un amorti médiocre qui a mené à un point facile pour Zverev, puis a loupé un revers.
Disons simplement que ces 10 premières minutes ne seront pas admises au Louvre. Pendant les 4 heures et 19 minutes du match, le jeu a d’ailleurs été inégal et parsemé de fautes directes.
Alcaraz a réussi à revenir en force dans le quatrième set, s’emparant de 16 des 21 premiers points pour prendre une avance de 4-0.
Il a entre autres réussi un brillant passing de coup droit en parallèle, en glissant, coup qu’il a célébré en levant son index droit au-dessus de sa tête en signe de «No. 1», puis en brandissant son poing en l’air tout en criant «Vamos!».
Au cinquième set, face à la pression continue d’Alcaraz, Zverev a mal paru lors du troisième jeu. Il a commis deux bourdes et une double faute, permettant à Alcaraz de briser et se donner une avance de 2-1.
Le jeu suivant allait être crucial et a permis d’afficher le courage et l’énergie qui caractérisent déjà le style d’Alcaraz.
Zverev — qui a argumenté une décision lors de ce jeu, disant «C’est impossible!» — a détenu un total de quatre balles de bris. Il n’en a converti aucune. Alcaraz ne lui en a pas donné la chance. Après avoir sauvé ces balles de bris, Alcaraz a gagné le jeu et pris une avance de 3-1 grâce à un amorti gagnant.
La foule a hurlé. Alcaraz a porté son index gauche à son oreille tout en agitant sa raquette et en hochant la tête, dans l’espoir que le public fasse encore plus de bruit. Il est arrivé.
Alcaraz a réussi un autre bris pour porter le score 5-2, puis, après avoir obtenu le point final à son service, il s’est laissé tomber sur le dos, tachant son maillot de terre battue, comme Nadal le faisait souvent après un point de championnat.