Florence Brunelle a rendez-vous au Championnat du monde Junior
Trois patineurs du Club de patinage de vitesse Les Élans de Trois-Rivières ont mérité leur place au prochain Championnat du monde junior de patinage de vitesse qui aura lieu en Italie, en février prochain. Parmi eux se trouve Florence Brunelle qui s’est également classée pour les Jeux olympiques de la Jeunesse qui auront lieu en Suisse.
La Trifluvienne a mérité ses places grâce à ses performances aux derniers Championnats canadiens juniors qui se tenaient à Calgary. Pour les mondiaux juniors (15 au 17 février), sa deuxième place suffisait pour l’obtention son laissez-passer. Pour ce qui est des Jeux olympiques de la Jeunesse (9 au 22 janvier), elle a bénéficié du fait que la patineuse qui a pris le premier rang était âgée de 18 ans, ce qui la rendait inéligible pour cette compétition.
«J’ai vraiment hâte! Ça va être ma première expérience sur le circuit international et je pense que les enjeux vont être différents. Dans mes dernières compétitions, je devais me qualifier tandis que là, je m’en vais représenter mon pays. Je suis encore jeune et j’ai beaucoup à apprendre là-bas», lance celle qui se spécialise dans le patinage de vitesse courte piste.
«Les stratégies représentent un gros enjeu au patinage de vitesse et je vais aller prendre de l’expérience. C’est sûr que ce serait un bel accomplissement d’aller chercher des médailles, mais c’est un niveau supérieur et j’en suis consciente, alors je vais aller là sans réelles attentes, dans le but de bien performer et de vraiment apprendre de cette expérience.»
L’athlète de 15 ans n’excelle pas seulement en patinage, mais également en soccer. Elle s’est dirigée au Centre national haute performance (CNHP) de Montréal – discipline soccer – alors qu’elle venait tout juste de terminer ses études de première secondaire.
«Lorsque je suis arrivée à Montréal, j’ai arrêté de patiner parce qu’avec mon soccer, la charge d’entraînement était trop grande. J’ai ensuite décidé de délaisser le soccer pour me concentrer sur le patin et je me suis affiliée au Club de patinage de vitesse de Pointe-aux-Trembles», témoigne-t-elle.
«Je me suis blessée au genou droit, alors j’ai été obligé d’arrêter complètement. J’ai recommencé à patiner en février et tout de suite, j’ai pu faire des compétitions de fin de saison, dont une compétition junior 2, qui m’ont permis de rentrer au Centre régional canadien d’entraînement (CREC) en juin.»
La jeune étudiante en a fait du chemin pour se rendre là où elle est rendue à ce jour. Elle avait 7 ans lorsqu’elle a donné ses premiers coups de patins à longues lames.
«Mon père avait fait du patinage de vitesse lorsqu’il était jeune, alors on m’avait inscrit en patinage de vitesse. J’ai fait quelques compétitions. Ça allait bien et j’aimais ça, alors j’ai continué», se remémore-t-elle. «Ce que j’aime, c’est toutes les stratégies que ça prend pour gagner une course. Lorsqu’on est jeune, on patine et il y a moins de stratégies. Maintenant, on se rend contre qu’il y a tellement d’aspects qui font en sorte que tu puisses gagner une course et qui affectent ta performance.»
«J’aime les dépassements qu’il faut faire et la préparation nécessaire avant de les faire. J’aime prendre les informations avant de bloquer un patineur. C’est vraiment ça qui fait en sorte que j’aime mon sport et que je veuille continuer de le pratiquer pendant une longue période de ma vie encore.»
Et quel serait son rêve ultime?
«C’est sûr que j’aimerais ça participer aux Jeux olympiques. Les prochains sont en 2022, alors ça vient vite. Il faut toujours garder espoir, car rien n’arrive pour rien, surtout si je travaille comme il faut. Je ne pense pas que je puisse rêver aux Jeux de 2022, parce que ça pourrait être quelque chose de possible. Je sais que j’ai du chemin à faire d’ici là, par contre», confie-t-elle.
«J’aimerais vraiment être sur l’équipe nationale aussi et participer à toutes les coupes du monde et aux championnats du monde. J’aimerais ça être sur l’équipe et faire une vraie saison d’athlète de plus haut niveau en patinage de vitesse.»
Outre Florence, les Trifluviens Léa Chamberland-Dostie et Philippe Daudelin ont aussi obtenu leur laissez-passer pour le Championnat du monde junior.