Un don de 10 000 $ pour la maison de répit Le Camélia
La maison de répit Le Camélia est l’un des 12 récipiendaires canadiens d’une bourse de 10 000 $ offerte par la compagnie d’assurances Canada Vie.
La Maison Le Camélia offre depuis huit ans un service de garde en milieu familial à une douzaine de personnes en perte d’autonomie ou vivant avec une déficience intellectuelle. Le don offert par Canada Vie dans le cadre de son programme Coup de pouce aux entreprises tombe à point nommé pour le Camélia de Trois-Rivières qui souffre d’un sous-financement chronique.
Lucie Duval, propriétaire et directrice du Camélia, pousse un soupir de soulagement. Elle qui ne reçoit pas un centime du gouvernement, rien de Québec, ni du CIUSSS-MCQ, même en ces temps de pandémie. Et ça, elle ne l’encaisse pas.
« J’ai parti une résidence pour ma fille et d’autres parents qui ne veulent pas placer leurs enfants dans le système de santé actuel. L’Agence de Santé me refuse d’être accréditée comme famille d’accueil. On a levé le nez sur moi à plusieurs reprises. Je l’ai partie sans aucune subvention de personne. C’est vraiment grave. J’ai des parents médecins qui m’ont confié leurs enfants, les intervenants sur le plancher du CIUSSS me réfèrent, mais la direction générale ne veut pas m’aider. Je leur ai dit que si je n’avais pas d’aide que j’allais fermer. Heureusement que Mme Grégoire (de Canada Vie) a cru en mon projet et a été sensible à ma cause. Ce n’est pas juste le coup de pouce, mais de savoir qu’il y a des gens qui croient en toi, à ton projet. Ça aussi on en a besoin », confie Lucie Duval.
Le Camélia tourne tant bien que mal à pleine capacité et la maison refuse souvent des clients. Des parents de partout au Québec l’appellent à la recherche d’un endroit où placer leurs enfants.
« Ce sont des gens épanouis, heureux. J’ai des employés en or. Sans eux je n’arriverais pas à tenir.»
Lucie Duval n’a le temps de s’apitoyer sur son sort. Elle doit faire face aux urgences. Elle compte investir les 10 000 $ reçus dans la réfection de la toiture du Camélia et dans la création d’un site Web. Elle cherche à mieux faire connaître ses services, mais aussi, à mieux accompagner les parents qui ne savent plus où donner de la tête.
«Je reçois régulièrement des demandes de coaching, de référencement. Souvent les parents sont laissés à eux-mêmes. J’ai des gens qui me contactent qui veulent ouvrir d’autres maisons comme la mienne. »
La maison de répit Le Camélia a été nommée en l’honneur de la fille de Mme Duval, Camélia, qui vit avec une déficience intellectuelle associée à une épilepsie sévère. Camélia est née en France dans une maison bordée d’une haie de camélias. Elle est aujourd’hui âgée 25 ans. Quand on lui parle de campagne de collecte de fonds, Mme Duval affirme ne pas avoir le temps ni l’énergie de l’organiser, malgré les besoins.
Le programme Coup de pouce aux entreprises de Canada Vie a été lancé en octobre dernier pour venir en aide aux petites entreprises qui n’ont jamais affronté autant d’adversité en cette période de pandémie.