Mobilisation citoyenne pour une nouvelle piscine intérieure
Un groupe de nageurs et de baigneurs de Trois-Rivières se mobilise présentement dans l’espoir de sensibiliser les élus de Trois-Rivières à la nécessité de trouver une solution pour permettre aux nageurs de pouvoir pratiquer leur sport plus aisément en ville.
«Ça fait deux ans que le CAPS est fermé à Trois-Rivières. En ce moment, je passe ma vie à courir les piscines! Je nage depuis plus de 30 ans et c’est la première fois que je sens qu’il n’y a pas de possibilités de pratiquer mon sport dans ma ville», raconte Daliane Guimond, l’instigatrice du groupe de baigneurs et de nageurs de Trois-Rivières.
Et elle constate qu’elle n’est pas la seule.
«J’ai regardé s’il y avait un groupe de nageurs de Trois-Rivières sur Facebook parce que je cherchais un espace pour échanger avec d’autres nageurs d’ici. Il n’y en avait pas, alors je l’ai créé. Quand j’ai vu l’engouement, j’ai ajouté la mention pour les baigneurs, car on constate que les besoins ne sont pas que pour les nageurs. Il y a aussi des baigneurs, des aînés qui veulent barboter, des enfants qui veulent s’amuser et pas que dans les piscines extérieures en été», ajoute-t-elle.
D’après un sondage mené auprès des membres du Groupe de baigneurs et de nageurs de Trois-Rivières sur Facebook, il y a de grands besoins pour les nageurs ainsi que pour les cours de natation. On remarque aussi une certaine demande pour l’Aquaforme, ainsi que des lieux de baignade pour les enfants et les bébés. La fermeture de l’école À fleur d’eau en 2019 est venue restreindre l’offre disponible pour les enfants.
Daliane Guimond a aussi senti un engouement suffisant pour mettre en place un comité afin de déposer un dossier à la Ville de Trois-Rivières.
«Frédéric Laurin [professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières] nous a offert de travailler avec nous pour sonder la population et de faire une étude en bonne et due forme sur les besoins des nageurs et baigneurs en ce moment. Une autre personne du comité travaille sur un tableau avec les horaires de bain libre à Trois-Rivières et les tarifs des différentes piscines pour qu’on ait une vision globale de la situation», précise celle qui est aussi agente de développement.
Elle tend toutefois la main à la Ville de Trois-Rivières afin que le groupe citoyen et l’administration municipale puissent travailler ensemble dans un même but, plutôt qu’en silo.
«On est à l’étape d’organiser une rencontre avec la Ville. On est bien prêt à faire évoluer la situation, visiter d’autres complexes aquatiques au besoin. Si on travaille de notre côté et que, de son côté, la Ville fait sa propre étude, on ne s’aide pas. Par ailleurs, on ne voudrait pas qu’il y ait un projet de piscine qui soit lancé et qui ne correspondrait peut-être pas aux besoins réels. Je suis convaincue qu’il faut travailler ensemble. On peut évaluer les besoins, proposer des moyens de financement différents, aller voir les autres modèles qui existent au Québec», plaide Mme Guimond.
«Il y a de beaux modèles à Rimouski, Drummondville, Boucherville et Granby où ça répond à la demande et ça y crée aussi de la demande. Les gens ont plus le goût de bouger. C’est bon aussi pour la santé de la population et proposer une meilleure offre pour les nageurs pourrait contribuer à attirer de nouvelles familles à Trois-Rivières. Ce n’est pas normal qu’on ait de la misère à pratiquer la natation dans notre ville», conclut-elle.