Manifestation devant le bureau du ministre Boulet
Les membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie/Centre-du-Québec (FIQ-SPSMCQ) manifestent aujourd’hui devant le bureau de Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et député de Trois-Rivières.
Les deux organisations, qui représentent près de 10 000 professionnels, techniciens et professionnels en soins du CIUSSS de la Mauricie/Centre-du-Québec, ont tenu à souligner au ministre Boulet qu’une grave pénurie de main-d’œuvre pèse sur le réseau de la santé et des services sociaux, et qu’il est urgent de mettre fin à la surcharge de travail qui en résulte.
«On est ici aujourd’hui parce qu’on trouvait important que le ministre du Travail, M. Boulet, entende la voix de nos 18 000 employés. On a fait plusieurs demandes auxquelles il n’a pas donné suite et on voulait lui expliquer quelles sont les conditions de travail en soins. On lui a même apporté de la documentation qui pourra servir de base à une éventuelle discussion s’il veut nous rencontrer», a confié Jacynthe Bruneau, vice-présidente du FIQ-SPSMCQ.
«On a un important combat pour notre ratio professionnel infirmière versus patients. On a fait une manifestation à Louiseville, dénonçant qu’il y a une infirmière pour 116 patients. On parle aussi du temps supplémentaire obligatoire qui explose et du taux d’assurance salaire élevé en raison de l’épuisement des professionnels en soins.»
Les deux organisations syndicales ont conclu cette manifestation en appelant le ministre Boulet à prendre acte de leurs revendications et à faire valoir les intérêts des salariés du CIUSSS de la Mauricie/Centre-du-Québec auprès de ses vis-à-vis Sonia Lebel, présidente du Conseil du trésor, et Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux.
«Nous négocions depuis plus d’un an. La pénurie de main-d’œuvre était criante bien avant que la pandémie ne vienne mettre le réseau de la santé et des services sociaux sous tension. Le gouvernement du Québec doit prendre les choses en main et offrir les mesures nécessaires pour rendre nos emplois attrayants, favoriser le recrutement et retenir les personnes d’expérience qui envisagent de quitter leur emploi», indique pour sa part Véronique Neth, présidente de l’exécutif local de l’APTS du CIUSSS de la Mauricie/Centre-du-Québec.
«Nous voulions aborder avec lui les problèmes de surcharge de travail et de pénurie de main-d’œuvre dans la région, mais il n’était pas disponible en septembre. La situation reste urgente et nous sommes toujours disponibles pour en discuter. Il faut trouver des solutions dans le cadre de la négociation nationale, mais aussi régler les problèmes locaux», conclu Dominique Plante, vice-président du FIQ-SPSMCQ.