Elle fait des sculptures de ballons
SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. Technicienne en loisirs, vie culturelle et communautaire pour la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade, Maryse Bellemare a chez elle une petite boîte en carton qu’elle conserve depuis l’adolescence. Celle-ci contient son vieux costume de clown et des ballons pour en faire des sculptures.
C’est vers l’âge de 14 ans que Maryse a fait ses débuts en tant que clown. Dynamique et enjouée de nature, elle n’a eu aucun problème à se démarquer et cumuler les contrats. «Une de mes amies faisait ça pour sa tante qui avait un commerce à Grand-Mère. J’allais toujours avec elle comme deuxième clown. Pendant qu’elle faisait des sculptures de ballons, je faisais des folies à côté», se souvient-elle.
«Un jour, mon amie s’est trouvé un autre emploi et sa tante m’a proposé de prendre sa place, poursuit Maryse. Elle m’a appris à faire une dizaine de formes et d’animaux en ballons. J’ai découvert que j’avais une facilité pour ça. J’ai de grandes mains et je n’avais pas peur que les ballons m’éclatent au visage. Je me suis lancée et j’en ai appris d’autres en fouillant sur Internet. Maintenant, je peux en faire environ vingt-cinq, allant du petit chien à un ourson accroché à une fleur.»
Maryse a été clown pendant seulement trois ans, mais elle n’a jamais cessé de faire des sculptures de ballons. Tous les ans, elle enseigne cet art à des jeunes de la municipalité qui peuvent à leur tour amuser les enfants pendant les fêtes et événements.
«Je trouve ça beau parce que ça me ramène à une autre époque. Je transmets ma passion aux jeunes et je me revois en eux, confie-t-elle. Ce n’est plus dans mon quotidien comme avant, mais c’est une expérience qui me sert encore aujourd’hui.»
Un défi chaque année
Et tant qu’à sortir sa boîte de clown une fois par année, elle en profite pour se lancer un petit défi. «J’essaie de faire une sculpture difficile ou d’en apprendre une nouvelle, dit-elle. Par exemple, une année, j’ai fait un écureuil. Mes défis personnels, ce sont toutes des sculptures que je n’aurais pas pu faire dans une fête d’enfants parce que c’est trop complexe et long à faire.»
Quand les formations offertes aux jeunes sont terminées et que son défi annuel est relevé, Maryse range sa vieille boîte de carton dans laquelle se trouvent bien des ballons, mais surtout bien des souvenirs.
Un clown… et une mascotte!
À l’adolescence, Maryse personnifiait aussi des mascottes. Elle a déjà été Pikachu, un célèbre Pokémon, et Po, l’un des Teletubbies.
Une carte d’affaires à 14 ans
À ses débuts en tant que clown, Maryse s’était fabriqué sa première carte d’affaires. Il était indiqué «Maryse le clown» sur du carton bleu.