Un premier engagement d’ordre moral pour Martin Francoeur

Au deuxième jour de la campagne électorale fédérale, le candidat libéral de Trois-Rivières, Martin Francoeur, a décidé d’y aller avec un premier engagement d’ordre moral: accompagner les dirigeants de l’Administration portuaire de Trois-Rivières (APTR) dans tout projet qui visera à souligner de façon significative l’importance des peuples des Premières Nations dans le développement de la ville et de la région.

L’annonce s’est faite au parc Hector-Louis-Langevin dont le nom a refait surface dans l’actualité, dans la foulée des tragiques découvertes faites sur les sites de pensionnats autochtones, pour des propos offensants tenus à l’endroit des gens des Premières Nations.

« À l’époque, le nom d’Hector-Louis-Langevin avait été choisi pour ce parc pour rendre hommage à l’homme qui a été député de Trois-Rivières et qui avait officialisé la Commission du Havre, qui a contribué à l’essor du Port de Trois-Rivières. Il y avait des faits que l’on ne connaissait pas à l’époque. Il avait prononcé des paroles outrageantes à l’endroit des gens des Premières Nations », explique M. Francoeur.

« Les tragiques découvertes des derniers mois ont créé un émoi dans la collectivité et il y a eu une prise de conscience de l’ampleur de ce drame. Il est temps de rétablir les liens avec les Premières Nations. Si c’est la volonté de l’APTR, je vais les accompagner dans cette démarche de modifier le toponyme du parc. Quand quelqu’un commet des crimes, il ne mérite pas d’être honoré dans la toponymie », ajoute-t-il.

Le candidat s’est aussi engagé à faciliter la désignation d’une représentante ou d’un représentant des Premières Nations au sein du conseil d’administration du Port de Trois-Rivières.

« On parle d’inclusion, d’ouverture et de respect envers les peuples autochtones. Il serait normal qu’ils aient une voix au sein d’une organisation telle que le Port qui se trouve sur un territoire ancestral non-cédé. Il est nécessaire de rétablir des ponts et reconnaître l’apport des Premières Nations dans la vie sociale, culturelle et économique », plaide Martin Francoeur.

Ce dernier pense que le Port est sensible à cette réalité. Il doit rencontrer les dirigeants de l’APTR dans les prochains jours.

Interrogé sur la place que prendra les enjeux reliés aux Premières Nations dans sa campagne électorale, Martin Francoeur a indiqué que sa campagne sera axée sur les humains.

« Je veux que la voix de mes concitoyens puisse être entendue. J’aurai plusieurs rencontres avec des groupes sociaux et communautaires, des entreprises et des institutions pour que les intervenants me fassent part de leurs attentes. J’irai porter leurs besoins et leurs aspirations là où il le faut », dit-il en précisant qu’il entend aussi rencontrer les intervenants du Centre d’amitié autochtone de Trois-Rivières.