Jean Boulet critiqué pour des propos sur l’immigration
Des propos tenus par Jean Boulet, député sortant de Trois-Rivières, lors du débat de Radio-Canada Mauricie et de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières la semaine dernière, ont refait surface et attirent leur lot de critique envers le candidat de la Coalition Avenir Québec (CAQ).
Durant le débat, M. Boulet, qui occupait les fonctions de ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité et de ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration dans le dernier mandat, a soutenu que « 80% des immigrants s’en vont à Montréal, ne travaillent pas, ne parlent pas français ou n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise », une citation qui va à l’encontre de déclarations du premier ministre sortant, François Legault, qui affirmaient que le gouvernement s’était, au contraire, assuré que 80% des nouveaux arrivants parlent français avant d’être sélectionnés.
Questionné par Mario Dumont sur les ondes de LCN à ce sujet, M. Legault a déclaré qu’il gardait Jean Boulet comme candidat, mais qu’il venait de « se disqualifier comme ministre de l’Immigration ».
Jean Boulet a commenté la situation sur Twitter plus tôt aujourd’hui: « Je suis désolé d’avoir mal exprimé ma pensée. L’extrait diffusé ne reflète pas ce que je pense. Il faut continuer de miser sur l’accueil, la francisation et l’intégration des immigrants, qui sont une richesse pour le Québec. »
Le candidat de Québec solidaire dans la circonscription de Trois-Rivières, Steven Roy Cullen, a réagi par voie de communiqué à la déclaration de Jean Boulet. « Je trouve désolant de voir le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration lancer des chiffres qui s’avèrent complètement inexacts pour faire peur aux gens. (…) Chez Québec solidaire, on souhaite un meilleur accompagnement dans l’apprentissage du français, notamment en milieu de travail, et un meilleur soutien pour les immigrants en région. En tant que citoyen engagé, j’ai accompagné des immigrants dans leur intégration à Trois-Rivières et j’ai pu constater à quel point ces gens travaillent fort, s’investissent dans l’apprentissage du français et réussissent à bien s’intégrer. »