Photographe agressé à Shawinigan
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec section Mauricie dénonce vivement l’intimidation et les menaces dont a été victime le photographe de presse du Nouvelliste, Sylvain Mayer, vendredi soir le 25 juillet dans le secteur Grand-Mère.
M. Mayer avait eu une information voulant que des travaux se déroulaient en pleine nuit sur un bâtiment désaffecté appartenant au contracteur Denis Despins, aussi responsable du site de l’église Saint-Philippe à Trois-Rivières. Dans le contexte entourant la saga de l’église Saint-Philippe depuis plusieurs années maintenant, le photographe a jugé qu’il s’agissait d’une information d’intérêt public et qui méritait vérifications.
Arrivé sur place, le photographe a constaté que l’information était véridique et a donc commencé à prendre des photos. Des ouvriers qui se trouvaient là n’ont pas apprécié la présence du photographe et ont commencé à invectiver M. Mayer, le menaçant physiquement en plus de tenter de briser son matériel. Un autre homme qui se trouvait sur les lieux a également été victime de menaces physiques de la part des individus. Un enregistrement audio des événements a été fait et porté à l’attention de la FPJQ, qui a pu vérifier la véracité des faits.
La FPJQ dénonce vivement cette situation. Le photographe se trouvant dans la rue, il avait pleinement le droit de prendre des photos de tout ce qu’il croyait digne d’intérêt public. Il appartenait ensuite au photographe et à la direction de l’information du Nouvelliste de procéder à l’analyse des photographies prises sur les lieux pour s’assurer que leur publication ne contrevenait pas aux règles légales. Le photographe n’a jamais cherché à cacher son identité, était d’ailleurs clairement identifié avec sa carte de presse et n’a donc pas cherché à effectuer son travail de façon clandestine.
Non seulement les gestes posés par ces deux ouvriers ont entravé au plus haut point le travail d’un représentant de la presse, donc la liberté de presse et le droit du public à l’information, mais ces travailleurs ont également commis un geste de nature criminelle en proférant des menaces physiques envers M. Mayer, qui était dans son droit de se trouver à cet endroit. Sylvain Mayer a porté plainte à la Sûreté du Québec à la suite de ces événements. La FPJQ-Mauricie appuie cette démarche et espère que les autorités compétentes traiteront cet événement avec toute l’attention qu’il mérite.
L’intimidation et les menaces n’ont tout simplement pas leur place dans notre société, qu’on soit représentant de la presse ou simple citoyen. Le message doit être entendu et les gestes fautifs doivent être sanctionnés.