Mon fonds de pension? C’est ma maison!
Avec le cycle immobilier favorable des dernières années, j’ai beaucoup entendu mes clients me parler qu’ils comptaient sur la valeur accumulée de leur résidence pour financer une partie de leur retraite plus tard, et avec raison.
Excellent cycle immobilier
Selon la Fédération des chambres immobilières du Québec, le prix médian d’une maison à Trois-Rivières est passé de 73,250 $ en 2000 à plus de 143,000 $ en 2010, soit une augmentation de près de 100 % en 10 ans seulement.
Évidemment, pour la plupart des gens, la résidence principale est le plus gros actif qui est inclu dans le bilan personnel, ce qui en fait un item de choix quand vient le temps de trouver des sources de revenus durant l’âge d’or. Cependant, la théorie c’est une chose, la pratique en est une autre.
Être propriétaire
Je recommande l’achat d’une maison à n’importe quel épargnant qui veut, non seulement accéder à une meilleure qualité de vie, mais qui veut aussi se constituer un actif net plus appréciable plus tard dans le temps.
Contracter une hypothèque lors de l’achat d’une maison est non seulement une excellente stratégie pour se faire un bon dossier de crédit, mais aussi une excellente façon de se constituer une bonne discipline d’épargne avec le temps avec le remboursement du prêt.
L’erreur que les gens font à mon point de vue, c’est lorsqu’ils considèrent leur résidence comme un investissement et qu’ils « investissent » le plus gros montant possible de leurs revenus dans cet actif précieux.
Dans la plupart des dossiers que j’ai analysés avec mes clients, les clients vont considérer leur maison plutôt comme un fonds de secours et/ou un revenu d’appoint, si jamais ils avaient un besoin de capital pour financer un projet spécial.
«Opération réduction» : aménager dans une plus petite maison
Les gens pensent souvent qu’ils vont aménager dans une maison plus petite, qui répond mieux à leurs besoins maintenant que les enfants sont partis de la maison. Avec cette opération, les gens souhaitent dégager des sommes d’argent pour ajouter des montants sur leurs épargnes-retraites.
La réalité, c’est que si les gens décident de demeurer dans la même ville, ils risquent de perdre au change, car la demande pour les plus gros logements recule, considérant que les familles d’aujourd’hui sont beaucoup plus petites. Ils devront donc aménager dans un logement qui coûtera sensiblement la même chose que le produit de la vente de leur maison, rendant inutile « l’opération réduction ».
La seule façon d’y gagner au change, c’est de déménager dans une ville où l’immobilier est plus abordable, par exemple déménager de Trois-Rivières à Champlain. Ces choix sont souvent justifiés pour avoir un accès à une meilleure qualité de vie, et deviennent aussi un choix sensé pour les finances personnelles.
Considérer sa maison comme son fonds de pension, c’est une idée, mais pas l’idée du siècle.