Un homme tué par la police à Toronto jeudi avait une arme à air comprimé, selon l’UES
TORONTO — La «police des polices» en Ontario déclare qu’un homme abattu par des policiers de Toronto jeudi portait une arme à air comprimé.
La police de Toronto indiquait jeudi que des policiers avaient été appelés dans l’est de la ville vers 13 h parce qu’on avait signalé la présence d’une personne portant une arme à feu.
Le directeur du Service de police de Toronto, James Ramer, n’a pas voulu donner beaucoup plus de détails quelques heures plus tard, invoquant le travail en cours de l’Unité des enquêtes spéciales (UES). Il a tout de même déclaré que les policiers avaient été «confrontés» à un individu et que cet homme était maintenant mort.
L’UES a précisé vendredi qu’un homme de 27 ans avait été abattu par deux policiers et qu’on avait constaté plus tard que son arme était une arme à air comprimé («à balles BB»).
Une autopsie devait être pratiquée samedi sur le corps de la victime. L’UES dit avoir affecté par ailleurs à ce dossier quatre enquêteurs policiers et trois enquêteurs médico-légaux.
Dans son communiqué initial, l’UES indiquait que les policiers avaient répondu à un appel à 13 h 35 dans le secteur d’East Avenue et de Maberley Crescent, dans l’est de la métropole.
Une porte-parole du Service de police de Toronto n’a pas expliqué pourquoi la police n’avait pas mentionné précédemment l’arme à air comprimé.
Elle n’a également fait aucun commentaire sur l’écart de 35 minutes dans la chronologie des événements de la police de Toronto et de l’UES. La porte-parole a renvoyé plutôt toutes les questions à l’Unité des enquêtes spéciales.
L’UES a d’ailleurs indiqué qu’elle voulait obtenir des éclaircissements sur cette chronologie des événements. La «police des polices» a par ailleurs souligné qu’une arme à plomb ou à air comprimé est considérée comme une arme à feu.
La fusillade mortelle s’est produite près de l’école primaire publique William G. Davis. Le Conseil scolaire de Toronto a précisé que quatre écoles près de Maberley Crescent et d’Oxhorn Road avaient été temporairement fermées en raison d’une enquête policière dans le secteur.
Le porte-parole du conseil scolaire, Ryan Bird, a déclaré vendredi qu’il y avait certainement un sentiment accru d’inquiétude quant au potentiel de fusillades dans les écoles après la mort de 19 élèves et de deux enseignantes dans une école primaire d’Uvalde, au Texas, mardi.
«Je pense qu’avec l’incident d’hier, considérant ce qui s’est passé au Texas plus tôt cette semaine, c’est certainement beaucoup plus préoccupant pour les parents, les familles, le personnel, les élèves, a déclaré M. Bird. Il n’y avait aucune menace directe connue contre l’école (jeudi) mais nous devons prendre ces choses au sérieux.»
M. Bird a indiqué que l’après-midi de jeudi avait été difficile pour les communautés des quatre écoles. Il a déclaré que le personnel des services de soutien a été mis à la disposition de tous les élèves et du personnel.
Le chef Ramer avait de son côté admis jeudi qu’on ignorait complètement «ce qui allait se passer ou ce qui aurait pu se passer» ce jour-là. «Je ne veux donc pas spéculer et suggérer que c’est quelque chose de similaire à ce qui s’est passé aux États-Unis.»