Quatre maires mexicains veulent une protection après la décapitation de leur confrère
Quatre maires du Mexique ont demandé la protection des autorités fédérales après la décapitation d’un de leurs confrères la semaine dernière dans l’État du Guerrero, dans le sud du pays.
Le défunt maire Alejandro Arcos avait prêté serment moins d’une semaine auparavant.
Le secrétaire fédéral à la Sécurité publique, Omar Garcia Harfuch, a déclaré que quatre maires avaient demandé une protection lundi, un jour après la découverte des restes de M. Arcos. Les demandes provenaient de l’État du Guerrero et d’un autre État en proie à la violence, le Guanajuato.
La situation au Guanajuato est si mauvaise qu’avant les élections générales de juin dans tout le pays, au moins quatre candidats à la mairie y ont été tués.
M. Garcia Harfuch n’a pas expliqué pourquoi quatre maires avaient demandé une protection. Il n’a pas non plus donné beaucoup de détails sur les enquêtes en cours sur le meurtre de M. Arcos. Il s’est contenté de dire que juste avant sa mort, le maire de Chilpancingo avait quitté son personnel pour assister à une réunion privée.
M. Arcos avait déclaré aux médias locaux qu’il avait besoin de plus de protection, mais le secrétaire Garcia Harfuch a assuré qu’aucune demande officielle n’avait été reçue au ministère. Les gouvernements des États où le gouvernement fédéral peut offrir aux maires des véhicules blindés, des gardes du corps supplémentaires et des systèmes d’alerte d’urgence.
La ville de Chilpancingo, capitale de l’État du Guerrero, est dominée par deux gangs de trafiquants de drogue, les Ardillos et les Tlacos, qui sont en guerre ouverte. L’un des deux gangs a déjà organisé une manifestation de centaines de personnes, détourné une voiture blindée du gouvernement, bloqué une autoroute principale et pris la police en otage en 2023 pour obtenir la libération de suspects arrêtés.
Les gangs et les cartels de la drogue au Mexique ciblent fréquemment les maires pour exiger des paiements d’extorsion, des contrats gouvernementaux et la nomination d’hommes de main au sein des forces de police.