William Samson collectionne les honneurs

William Samson ne cesse de faire écarquiller les yeux en patinage de vitesse et les dernières semaines ont de nouveau aidé. Nominé à Sports Québec, il a remporté le titre d’Athlète québécois masculin de l’année, avant de dénicher l’or le week-end suivant au 500m, 1000m et 1500m, en direct des Championnats canadiens neo-juniors.

Ladite compétition regroupait les 60 premiers patineurs (gars/filles) de 14 et 15 ans du Canada. 

« Ç’a plutôt bien été (rires), lance-t-il. On a commencé par les qualifications et la finale du 1500m. Ensuite, on a fait les qualifications, les demi-finales et la finale du 500m et du 1000m, sur deux jours. J’amorçais la compétition parmi les patineurs favoris, mais avec plusieurs rivaux de mon niveau. Avec les tactiques de mon coach (Éric Bédard), on a réussi à aller chercher l’or trois fois. »

Pas mal après avoir passé une soirée forte en émotions, le jeudi. En effet, le Trifluvien ne pouvait cacher sa fierté d’être nominé à Sports Québec, puis de l’emporter.

« Il y avait une cinquantaine de nominés et ils ont tranché pour trois, au final. C’était une belle surprise et de faire partie des trois candidats retenus était un honneur pour moi. C’était impressionnant! Je me suis fait remettre le prix par Pascal Dion (ancien champion olympique de patinage de vitesse) et j’ai vu Mikaël Kingsbruy (champion olympique de ski de bosses) remporter l’Athlète international de l’année. Je le regarde aux Jeux olympiques, à la télévision, et il était à côté de moi! C’était un honneur pour moi d’être là. »

Son talent, il ne l’a pas volé. Il a enfilé les longues lames à l’âge de 5 ans, après une année non concluante en patinage artistique. À sa 5e année primaire, il rejoignait le programme sport-études, à L’Académie-Sportive de Trois-Rivières, pour ensuite faire le saut à l’Académie les Estacades. Son horaire d’entraînement comprend six séances de patinage par semaine, ainsi qu’une séance de musculation.

« J’ai toujours aimé ça!, témoigne-t-il. J’aime l’adrénaline que ça procure et la prise de vitesse. J’aime être dans l’action et la prise de décision. Mon épreuve favorite, c’est le 1000m. C’est tellement le fun de faire un plan de course, aussi. On décide avant la course si je vais devant, au milieu ou derrière, et à quel tour que je dois aller devant, que je dois bloquer ou que je dois accélérer. Souvent, ça ne se passe pas selon le plan donc un bon athlète doit bien s’adapter en course. »

Même s’il n’est âgé que de 15 ans, le Bécancourois d’adoption a fait des Jeux olympiques son plus gros objectif. « C’est certain que c’est mon plus grand objectif. Je le sais. Je sais aussi que pour atteindre mon grand objectif, je vais devoir passer par plusieurs petits objectifs. Tous mes petits objectifs servent à la conquête de mon grand objectif, de long terme », conclut-il.