Une première expérience d’arbitrage pour Kéliane Lebel à la Célébration Caroline Ouellette
Pour une troisième édition consécutive, l’arbitrage de la Célébration Caroline Ouellette fut entièrement confié aux filles. Parmi les 46 officielles sélectionnées, il y avait une Mauricienne, soit Kéliane Lebel.
La Trifluvienne de 20 ans y allait non seulement pour vivre cette expérience hors du commun, mais il s’agissait également de son baptême de feu en tant qu’officielle.
« Sur la cinquante d’arbitres, nous étions cinq qui faisions nos débuts, lance-t-elle d’entrée de jeu. En général, c’était une très belle ambiance sur place et c’est le fun de voir qu’on était juste des filles comme officielles. On avait vraiment un support féminin et je pense que c’est un peu moins intimidant pour moi d’avoir commencé à arbitrer là-bas plutôt qu’ici. J’étais un peu stressée à ma première partie, mais il y avait quelqu’un avec moi sur la glace pour m’épauler. Elle me suivait partout, pour me guider, ce qu’on appelle un shadow. J’ai été sélectionné aussi pour arbitrer une demi-finale aussi et la personne qui était sur la glace derrière moi est partie sur le bord de la bande parce que ça allait bien pour moi. Elle restait à ma disposition si j’avais des interrogations », lance-t-elle
Kéliane Lebel caressait déjà le rêve d’arbitrer depuis quelques années déjà, elle qui avait fait suivi les premières formations requises en ligne en 2021.
« Je n’avais jamais vraiment eu le courage d’aller suivre mes formations sur glace parce que ça me stressait un peu d’être une rare fille parmi les gars, en plus des parents dans les estrades, confie-t-elle. Ce tournoi-là est venu me donner le coup de pied nécessaire pour tenter ma chance, sachant que j’allais être très encadrée là-bas, parce que c’est aussi le but du tournoi. J’ai vraiment aimé mon expérience et je vais commencer à arbitrer sous peu en Mauricie. »
« J’aime vraiment ça et je ne sais pas où ça va mener. Je connais une arbitre qui en est à sa quatrième année et elle est rendue au niveau provincial, alors elle arbitre aussi des parties collégiales féminines, en plus d’avoir été sélectionnée pour les Jeux du Québec. Ça ne fait pas très longtemps qu’elle est là, donc c’est encourageant de voir ça. Avec la nouvelle ligue de hockey professionnelle féminine, c’est sûr que c’est rêveur de se dire qu’on pourrait peut-être s’y rendre un jour? Ce n’est pas mon but ultime, mais j’aimerais ça. Je suis réaliste, dans le sens où je sais que j’ai commencé tard et que ça n’arrivera peut-être pas, mais au moins, j’ai du plaisir à arbitrer et ça me convient. »
Avec elle se trouvaient certaines officielles émérites du Programme provincial féminin des officielles élites (PPFOE) d’Hockey Québec, soit Justine Asselin (QCA), Mégane Beaudoin (EST), Ariane Bédard (LLA), Arianne Bélanger (EST), Léa Bessette-Plourde (RIC), Laurie-Anne Éthier (RIC), Catherine Fournier (QCA), Sabrina Gemme (RIC), Florence Huppé (EST), Valérie Jobin (OUT) et Gabrielle Morin (RIC). Elle-même joueuse depuis plus de 15 ans, la jeune Lebel avoue percevoir le hockey différemment lorsqu’elle revêt le chandail ligné.
« Ça fait 15 ans que je joue au hockey et ça me fait vraiment voir le hockey sur un autre angle, lance-t-elle. En tant qu’officielle, c’est différent que comme joueur et tu comprends des choses du hockey que tu ne comprenais peut-être pas en tant que joueur. On voit le jeu d’une autre façon et en tant que joueuse, ça me permet d’avoir beaucoup plus d’empathie envers les officiels maintenant », dit-elle en riant.
« De plus, ce n’est vraiment pas aussi facile qu’on pense. C’est plus difficile arbitrer que ce qu’on voit en tant que joueur ou spectateur. En arbitrant, on a tellement de choses à regarder et ça demande un grand travail d’attention et de concentration », conclut-elle.
Lors des deux dernières éditions du programme Essayer l’arbitrage, l’événement avait d’ailleurs atteint un taux de rétention de 60% (2021-2022) et de 70% (2022-2023), un résultat que l’organisation espère égaler cette saison. On sait d’ores et déjà qu’au moins une des cinq recrues de l’édition 2023-2024 poursuivra ses activités en arbitrage.