Manifestation au Cégep de Trois-Rivières
Les différents syndicats collégiaux du Québec ont choisi l’Halloween pour manifester, simultanément, jeudi midi, sous le thème « Des compressions qui font peur ». Au Cégep de Trois-Rivières, on y retrouvait le Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Trois-Rivières, le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Shawinigan, ainsi que les intersyndicales de ces maisons d’enseignement supérieur.
Des prises de parole des présidences ont eu lieu, de même que la tenue d’une « chaîne humaine » symbolisant la solidarité dans le contexte d’austérité qui persiste depuis plusieurs mois.
« Bien qu’il fasse si chaud aujourd’hui, le gouvernement est là pour nous refroidir les ardeurs, a d’abord lancé Jean Fournier, président du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Trois-Rivières. Nous avons choisi le thème Des compressions qui font peur, alors qu’elles sont nos principales peurs? Dans un premier temps, l’incapacité d’acheter des équipements adéquats en Génie mécanique. Ensuite, on nous a dit qu’on avait besoin de plus d’étudiants en Technique policière, mais avec moins de labs? Ce n’est pas possible d’aménager des labs. Cette année, ils ont stabilisé le budget de la bibliothèque. Très bonne nouvelle, moi on va faire quoi dans un an, deux ans ou trois ans? On ne le sait pas. Bref, le gouvernement ne fait que baisser le plafond, mais avez-vous déjà marché dans une chambre avec un plafond très bas? Ça fait peur. »
« Le gouvernement nous est arrivé avec un nouveau volet aussi. Il s’agit d’un gel de recrutement dans les services administratifs, a pour sa part ajouté Simon Fréchette Gélinas, membre du personnel au Cégep de Trois-Rivières. Dès demain, nous n’avons pas le droit d’engager de nouvelles personnes donc ça va engendrer de la surcharge de travail. Ensuite, ce sera une roue qui tourne, vers des arrêts de maladie. On doit continuer de se battre contre ça pour offrir des services de qualité. »
L’événement se veut une manière d’exprimer notre demande que soient revues les compressions budgétaires imposées dans les cégeps par Québec en regard des budgets d’investissements et des sommes dédiées au mobilier, appareillage, outillage et bibliothèque (MAOB). Ces coupures entraînent de nombreuses répercussions négatives, notamment sur les programmes, la dispensation des cours et l’offre de services.
« Lorsque la ministre Déry (Pascale) parle de gel, on n’est pas si fou que ça quand même! On parle de coupures, c’est de l’austérité, a pour sa part témoigné Pascal Bastarache, président du Conseil central du Coeur-du-Québec de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). On nous demande toujours d’en faire plus avec moins. On invite vraiment le gouvernement d’arrêter son improvisation et à prendre des décisions pour l’avenir de l’Éducation, au Québec », conclut-il.