L’histoire de Trois-Rivières racontée par des cartes postales

La collection « 100 ans noir sur blanc » des éditions GID consacre un livre à l’histoire de Trois-Rivières. Écrit par le Trifluvien Alain Gervais, le livre Trois-Rivières, pose sur pause a cette particularité que toutes les photos présentées dans le livre sont tirées de cartes postales.

« Ça fait des années que je collectionne les cartes postales. J’aime la photographie et j’ai toujours aimé l’histoire aussi. Ça a commencé quand, par hasard, je suis tombé sur une carte postale montrant une photo ancienne de Trois-Rivières illustrant le lieu où je me trouvais. En regardant la carte postale, j’ai découvert les changements qui avaient été faits sur le bâtiment. Je décodais la ville à partir d’une carte postale », raconte Alain Gervais, physicien médical de formation, mais passionné d’histoire antique et contemporaine de longue date.

C’est ainsi qu’il a commencé à collectionner les cartes postales anciennes, au point de devenir une référence en la matière au Québec. 

Trois-Rivières, pose sur pause est le 74e numéro de la collection « 100 ans noir sur blanc ». Cette collection propose une visite illustrée de l’histoire du Québec de 1860 à 1960. Chaque volume porte sur une région du Québec et présente quelque 200  photographies anciennes commentées et organisées en thématiques. 

Comme il n’existe pas de catalogue de cartes postales, le projet a nécessité beaucoup de recherches, mais rien pour rebuter le passionné d’histoire. Cependant, les cartes postales sont riches en sujets du quotidien.

« Les cartes postales étaient communes à cette époque. Elles représentaient souvent des lieux publics. De cette façon, les gens pouvaient envoyer une carte postale à l’image de l’usine où ils travaillaient pour la montrer à leurs proches. Il y a eu un engouement mondial pour les cartes postales », explique Alain Gervais.

On découvre des cartes postales à l’effigie d’usines, de monuments aujourd’hui disparus, des hôtels de ville, du camp militaire dur le terrain de l’exposition, l’équipe de baseball de Trois-Rivières en 1928, du centre-ville, de scènes du quotidien, mais également les ruines laissées par l’incendie de 1908 qui a ravagé le centre-ville de Trois-Rivières.

La correspondance inscrite sur les cartes postales a aussi permis à l’auteur de se plonger dans la tête des gens de l’époque ou d’apporter un peu de contexte à une scène. 

« Par exemple, il y a la photo d’une voiture avec deux personnages et un chien. C’était impossible de savoir où c’était. J’ai vu la correspondance et ça m’a donné assez d’informations pour connaître jusqu’au nom du chien. Ça permet d’aller plus loin dans l’anecdote et les explications », précise-t-il.

Dans chaque volume, les domaines culturel, social, économique, religieux, militaire, architectural, patrimonial ou autres sont abordés. Chaque photo est accompagnée d’un court paragraphe qui raconte un fait ou une anecdote historique qui s’y rapporte. 

C’est l’occasion d’en apprendre, entre autres, sur les bateaux de pommes, la saga du poste de police qui coûtait trop cher en 1884, la présence d’un tramway à Cap-de-la-Madeleine, la glissoire hivernale construire dans le quartier Sainte-Cécile, l’effondrement du pont de l’Union nationale et les débuts de l’automobile à Trois-Rivières.

Le livre Trois-Rivières, pose sur pause est disponible en librairie.