Le gouvernement octroie 610 000$ à Fonbrai

L’entreprise Fonbrai reçoit une aide financière de 610 302$ du gouvernement du Québec pour 
soutenir son projet de rénovation des voies ferrées et l’aménagement d’une ligne marine permanente de déchargement de brai liquide, une composante de l’aluminium, qui arrive par navire au port de Trois-Rivières.

Les travaux de rénovation des voies ferrées est déjà en cours et l’entreprise débute l’ingénierie en prévision de l’aménagement de la ligne marine permanente. Tous les travaux devraient être complétés avant l’hiver.

« L’usine a été bâtie en 1990 et les modes d’approvisionnement ont beaucoup changé depuis. Le contexte géopolitique actuel fait en sorte qu’on reçoit beaucoup de produits sous forme différente. On reçoit du produit de l’Europe qui arrive sous forme liquide, tandis qu’on reçoit du produit d’un peu partout sous forme solide. Il fallait plus de flexibilité pour être capable de fournir ce produit-là aux alumineries du Québec », explique Benoit Richard, premier vice-président et chef de l’exploitation pour le groupe Somavrac.

Composante dans la fabrication de l’aluminium, le brai de houille est reçu, transformé et distribué par l’équipe de Fonbrai selon la méthode juste-à-temps vers les alumineries de la province.

La compagnie dispose d’une flotte d’environ 15 camions qui font la livraison du brai chaque jour dans les alumineries du Québec, que ce soit sur la Côte-Nord, à Deschambault ou encore ici dans la région.

Chaque année, plus de 50 000 tonnes métriques de brai de houille transitent par Fonbrai.

« On leur fourni le brai de houille qui sert à la production des anodes dans le procédé d’aluminium, précise M. Richard. On reçoit le produit et en l’espace d’un mois ou un mois et demi, les produits peuvent être envoyés directement vers les alumineries. Le système de rail était devenu désuet pour la quantité de volume que l’on reçoit. Il fallait donc absolument le mettre à jour. Puis, la ligne marine qu’on utilisait était une ligne mobile qui venait faire de l’interférence avec nos autres opérations maritimes au port de Trois-Rivières. On se retrouvait constamment à nous faire de l’interférence nous-mêmes avec cette ligne marine. »

« On voulait aussi résoudre des enjeux de santé et sécurité et des risques environnementaux, puisque le produit étant à plus de 200 degrés Celsius, on doit permettre une phase de refroidissement des lignes marines. Avec la ligne fixe, on va résoudre de beaucoup les risques qui y étaient associés », ajoute-t-il.

Le coût total du projet est estimé à 1,2 M$.

« Trois-Rivières a une position stratégique exceptionnelle. En 2021, on avait confirmé la vision maritime québécoise et l’annonce d’aujourd’hui d’inscrit là-dedans. Ça va permettre à l’entreprise de maintenir un tonnage, d’être plus efficace et d’avoir des opérations qui répondent mieux à nos objectifs de décarbonation. Je pense qu’on embarque dans la modernité », affirme Jean Boulet, ministre du Travail et député de Trois-Rivières.