Joey Camirand, organisateur de courses de drones 

Depuis quelques années déjà, Joey Camirand s’est développé une passion pour les courses de drones. Il travaillait dans un magasin de hobby, notamment dans la section des appareils téléguidés, d’où est ensuite née sa passion.

« On vendait des voitures, mais aussi des avions et des drones, se souvient-il. J’ai commencé à m’y intéresser et j’ai commencé à piloter assez rapidement, notamment les drones. Puis quatre ans plus tard, en 2020, je me suis lancé dans l’organisation de courses de drones, autour de Trois-Rivières et à Sorel. J’ai rapidement eu la piqûre pour ça aussi. »

Trois ans plus, le Trifluvien a eu vent que l’organisateur du Championnat canadien avait laissé tomber le projet pour l’été 2023.

« Lorsque je l’ai appris, j’ai tout de suite eu dans la tête de l’organiser. Malheureusement, on n’a pas été capable de le faire, mais ça m’a appris comment fonctionnait l’organisation d’une telle compétition alors c’est qu’on a pu faire cet été (2024), avec toutes les autorisations nécessaires », explique-t-il.

« J’organisais déjà des courses aux deux ou trois semaines, avec des pilotes d’ici, mais également d’Ontario. C’est encore très niché comme sport. Et à ceux qu’on en parle, ils pensent que ce sont courses de jouets, mais c’est complètement autre chose. Les gens se procurent les pièces, soit des carrosseries, des moteurs, des contrôleurs, des caméras et des systèmes vidéo, pour ensuite les assembler pour avoir le drone le plus complet et le plus rapide possible. »

Ledit Championnat canadien a accueilli des pilotes de deux catégories, soit l’Open (maximum de poids de 800g) et la Classe 7 pouces, où tout le monde a les mêmes spécifications à respecter, dont le même type d’hélice, le même moteur et le même poids.

« Ç’a été un succès!, lance Joey. On a eu beaucoup de gens du coin, mais aussi des États-Unis et de la Colombie-Britannique, en plus du champion de France et un des pilotes les plus rapides du Japon. Ces gars-là volent à une vitesse incroyable! Maintenant, il va falloir regarder pour l’an prochain. J’aimerais ça demeurer l’organisateur, mais je ne veux pas le monopole non plus. Je vais devoir regarder avec les gars de l’Ontario parce qu’il y a beaucoup d’organisateurs de courses là-bas. »

« Chose certaine, on tient à conserver le championnat chez nous. Pour pouvoir continuer, il faudrait aller chercher des partenaires financiers également parce qu’on ne peut pas louer un stade avec l’argent des inscriptions seulement. Bref, à suivre. On pourrait peut-être alterner avec l’Ontario pour l’organisation du Championnat canadien? »

Maintenant, la question qui est sur toutes les lèvres? Quel est le déroulement d’une course de drones?

« Sur le site, on installe les corridors de course et des portes, qui font six pieds par sept pieds d’ouverture, en moyenne. Il faut réaliser le parcours et les corridors à la lettre, tout en passant à l’intérieur de chacune des portes, dans une direction spécifique et dans un ordre spécifique. Tout est filmé également alors s’il y a un incident ou un pilote qui a manqué une porte, on peut aller à la reprise vidéo », décrit-il.

« De plus, on dessine la piste sur le simulateur donc les participants peuvent se pratiquer deux semaines à l’avance sur le trajet. Sur place, c’est spectaculaire et notre sport gagne à être connu. De soir, avec les lumières, ça donne un look aussi. Les gens sont toujours impressionnés de voir un drone aller à 150 km/h et de constater à quel point ça prend des habiletés pour le piloter », conclut-il.

Avec la saison hivernale qui se pointe le bout du nez, les pilotes se retourneront vers l’entraînement par simulateur, habituellement à partir de l’arrivée des premiers flocons.