Jeux olympiques: à l’aube d’un rêve pour Guillemette, Lavigne et Harvey

Les Jeux olympiques d’été 2024 se mettront en branle le 26 juillet et pour trois Trifluviens, ce sera un rêve devenu réalité. Outre Mary-Sophie Harvey (natation) qui a légèrement goûté aux derniers jeux, Mathias Guillemette (cyclisme) et Laurent Lavigne (canoë-kayak) en seront à leur baptême olympique.

Longtemps membre du Club de Canoë-Kayak de vitesse de Trois-Rivières (CKTR),Laurent Lavigne est affilié à l’élite sportive depuis plus de trois ans maintenant.

« Pour se qualifier, il nous a fallu faire une compétition deux de trois et nous avons remporté les deux courses de K4. Puis le lundi suivant, on avait une cérémonie qui remettait les chandails d’équipe Canada pour officialiser notre place. J’avais des membres de ma famille avec moi, alors c’était incroyable. C’est dur à décrire comme émotion. En même temps, je me suis senti plus léger, avec le stress en moins. » 

« Le lendemain, je me suis vraiment remémoré tout le chemin que j’ai parcouru et les gens qui m’ont aidé à le faire et c’était très agréable comme moment, confie-t-il. Ça fait trois ans que je fais partie du K4. Pour l’instant, ce serait ma seule épreuve là-bas, surtout que le calendrier des courses est très serré. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mais ça va être une expérience exceptionnelle. »

Laurent Lavigne. (Photo courtoisie – Olivier Samson Arcand)

Le jeune Lavigne prendra place aux côtés de Simon MacTavish, Pierre-Luc Poulin et Nicholas Matveev. Pour faire sa propre place aux Jeux, son équipe a malheureusement dû éliminer un autre athlète de la région, soit Vincent Jourdenais. « Nous étions deux bateaux en lutte pour les Jeux et Vincent (Jourdenais) faisait partie de l’autre bateau, avec Brian Malfesi, Alex Hoffreck et Jacob Steele », explique-t-il.

L’embarcation de Lavigne avait pris le 10e rang du dernier Championnats du monde de canoë de vitesse, l’an dernier (à l’épreuve K-4 500m).

Objectif: battre le record canadien

Dans le cas de Mathias Guillemette, il en était lui aussi à ses premiers essais olympiques. Sa sélection a été officialisée, par Cyclisme Canada et le Comité olympique canadien, le 25 juin dernier.

« Pour nous, c’était un processus de qualification, tout comme en kayak, par exemple. De leur côté, ils doivent qualifier le bateau, et bien pour nous, c’est la même chose. On a qualifié l’équipe en avril et le processus de sélection des membres (4) a été fait plus tard, à la fin mai », explique-t-il.

Le jeune cycliste de 22 ans sera en action à la Poursuite par équipe, puis à la Course Madison, qui se veut une épreuve d’endurance disputée par équipes de deux coureurs.

« C’est sûr que lorsqu’on nous a annoncé qu’on partait aux Jeux, j’étais très content. Du moment où un athlète entre sur l’Équipe nationale, d’aller aux Jeux olympiques devient un objectif. C’était le but ultime des deux dernières années et ça enlève une certaine pression maintenant. Ça nous permet de pouvoir aller se concentrer sur l’entraînement. »

Mathias Guillemette. (Photo courtoisie – Michel Guillemette)

« Cela dit, j’ai hâte d’aller vivre ça, avec le village olympique et toute l’ambiance autour des Jeux. Je vais avoir ma famille aussi avec moi lors des compétitions alors ça va être une très belle expérience de vie. Il faut apprécier le moment et prendre le temps de vivre chaque instant là-bas. Pour ce qui est de notre équipe, notre objectif primaire est de battre le record canadien en Poursuite par équipe et on verra ensuite la place que ça nous donne au classement », conclut celui qui s’entraîne de 25 à 30 heures par semaine, combinant gym et vélo sur route… à raison de 550 à 1000 kilomètres par semaine! 

Le Trifluvien a connu une très bonne saison l’an dernier avec des 6e place (Poursuite par équipe et Course aux points) aux Championnats du monde de cyclisme sur piste de l’UCI, en plus d’une 18e place à la Course Madison. Il a ensuite tout raflé aux Championnats panaméricains avec deux médailles d’or (Poursuite par équipe et à la Course Madison), puis une d’argent à la Course aux points.

Une deuxième participation olympique

Mary-Sophie Harvey en sera à sa deuxième occasion olympique. La Trifluvienne d’origine avait été sélectionnée pour la discipline du Relais 4x200m style libre à Tokyo, sans toutefois nager lors de la finale qui s’est soldée avec une quatrième place pour les Canadiennes. 

Depuis son expérience olympique, elle a remporté une médaille d’argent et une de bronze aux Jeux du Commonwealth de 2022, au Relais 4x200m style libre et au Relais Mixte 4x100m style libre, respectivement. De plus, elle a ajouté une médaille de bronze aux Championnats du monde de World Aquatics, toujours au Relais 4x200m style libre. L’an dernier, elle a refait le coup (bronze) aux World Aquatics, cette fois au Relais 4x100m quatre nages. 

Mary-Sophie Harvey. (Photo courtoisie)

C’est vraiment aux Jeux panaméricains 2023 qu’elle a volé la vedette avec une récolte de sept médailles, dont trois d’or (200m style libre, Relais 4x100m style libre et Relais 4x100m quatre nages). Ses autres médailles furent deux d’argent (200m QNI et Relais mixte 4x100m quatre nages) et deux de bronze (Relais mixte 4x100m style libre et Relais 4x200m style libre).

À Paris, Mary-Sophie Harvey sera en action au 400m libre, 200m libre, 4X100m libre et au 4x200m libre.