Ils relèvent le défi d’ouvrir un restaurant… en trois mois!

Depuis maintenant quatre mois, le P’tit Resto de la rue Royale a fait sa place au Butin Festif, un nouveau restaurant lancé par la cheffe d’expérience Tania Lamothe-Prince et son conjoint, Andy Ongaro,

Si Tania navigue dans le milieu de la restauration depuis toujours, c’est un monde encore nouveau auquel continue de s’adapter son conjoint Andy Ongaro. L’entrepreneur avait lancé son entreprise de jeux d’évasion dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, mais il a mis la clé sous la porte à la suite des impacts causés par la pandémie de COVID-19.

« Je mangeais très bien à la maison! J’ai dit à Tania qu’il fallait mettre son talent de l’avant, raconte Andy Ongaro. Elle a été cheffe dans plusieurs restaurants. De mon côté, nous sommes Italiens. On a de bonnes recettes familiales aussi. J’ai demandé à Tania si ça lui tentait de se lancer. On s’est dit Go! »

Le couple a visité plusieurs locaux qui se sont retrouvés disponibles dans différents secteurs de la ville. Finalement, c’est celui de l’ancien P’tit Resto, sur la rue Royale, qui s’est avéré le plus intéressant pour concrétiser leur projet.

« Le local ici était bien situé. On a un stationnement, la cuisine était extrêmement grande et il n’y avait pas trop de travaux à faire non plus. On avait les appareils aussi. Tout était sur place. C’était l’occasion idéale », explique Tania Lamothe-Prince.

Il n’y avait qu’un petit pépin. Pour arriver à ouvrir le restaurant à temps pour la période estivale, tout en se permettant quelques semaines de rodage pour bien s’installer, les deux entrepreneurs ont dû réaliser les travaux nécessaires, concevoir le menu et embaucher du personnel en trois mois seulement.

« C’était une course contre la montre! On y travaillait presque jour et nuit. Je ne sais pas quand j’ai pu dormir pendant cette période, lance-t-elle. Ça n’aurait pas été idéal d’ouvrir pendant les Fêtes puisque c’est beaucoup plus calme dans les restaurants en janvier et février et on voulait ouvrir avant l’été. »

Le duo voit aussi d’un bon œil le fait d’être à l’extérieur du centre nerveux du centre-ville.

« L’avantage de ne pas être sur la rue des Forges, c’est qu’on n’est pas collé sur le gros de la compétition et qu’on a du stationnement. On commence aussi à avoir encore de plus en plus confiance en notre nourriture parce qu’on voit des gens venir de loin pour manger nos plats. On voit de plus en plus de gens venir manger une première fois et revenir ensuite », ajoute la cheffe de l’établissement.

« Avant, c’était un peu plus un restaurant de quartier, mentionne Andy. On a voulu mettre la valeur du partage de l’avant dans notre identité, ainsi qu’un menu plus bistronomique. On souhaitait que ce soit super convivial et que les gens puissent vivre un trip culinaire. Quand les clients arrivent, ils peuvent choisir plusieurs plats et les partager en gang. Les plats ont été pensés pour qu’ils se partagent bien. »

Les plats qui représentent le mieux l’esprit de l’endroit? L’assiette de mini-burgers à partager, pour Andy Ongaro. Quant à Tania Lamothe-Prince, elle opterait pour les gnocchis frais et sa recette de foie de veau. « Je le faisais à la Maison de débauche. Je l’ai ramené parce que c’est ma recette. Des anciens clients qui en ont entendu parler sont venus dernièrement pour en manger », raconte-t-elle.

En plus du menu régulier, la cheffe s’amuse à créer des plats spéciaux disponibles à l’ardoise, ce qui lui permet de suivre davantage les produits du marché et de proposer quelques plats plus gastronomiques. Elle fait aussi ses propres gnocchis.

Pour les gens du quartier qui avaient l’habitude de venir au P’tit Resto, le Butin festif a conservé un menu midi

Les deux entrepreneurs commencent aussi à offrir de petits plats préparés. « On est en train de développer ça. On avait de plus en plus de demandes, surtout des travailleurs du port. On souhaite davantage se concentrer sur les plats préparés chauds. Ça se conserve plus longtemps et ça peut se congeler aussi », précise Tania Lamothe-Prince.

Par ailleurs, une des employées voudrait développer des collations santé.

Une douzaine de personnes travaillent présentement au restaurant.