Jonathan Deschamps au Championnat mondial de hockey junior
Jonathan Deschamps était un excellent défenseur lorsqu’il pratiquait le hockey. Voulant délaisser son sport, sans délaisser la game, il a choisi de devenir arbitre. Choix qui s’est avéré payant puisqu’il a atteint la Ligue américaine de hockey (LAH) à sa deuxième année seulement, et il sera du prochain Championnat mondial de hockey junior dans quelques jours.
L’idée de devenir arbitre est née en 2017, lors de sa deuxième saison de hockey universitaire.
«C’était une idée qui a commencé à mijoter dans ma tête. Je voulais arrêter de jouer, mais en restant proche de la game, alors le meilleur moyen pour ça, c’était de venir arbitre. J’ai bien fait parce que j’ai monté quand même assez vite», lance d’emblée celui qui entame sa troisième année vêtu de lignes zébrées.
«C’est sûr que mon coup de patin et mon gabarit ont beaucoup aidé. Étant donné que je suis un ancien joueur de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), mes habilités de patinage ont joué en ma faveur pour que je puisse monter au niveau professionnel l’an passé. Mon entraînement de joueur n’a pas changé finalement puisque je me garde en forme en tout temps et je m’entraîne beaucoup l’été.»
Le natif de Saint-Louis-de-France a connu une bonne carrière dans le Circuit Courteau, carrière qui a pris fin dans sa Mauricie natale, avec les Cataractes de Shawinigan. Il a ensuite disputé deux saisons universitaires avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
«C’est le comité du Championnat qui faisait une sélection d’arbitres canadiens cette année. On a d’abord eu la nouvelle de la part d’Hockey Québec, avant d’être rejoint par la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF). Habituellement, il y a des arbitres qui proviennent de partout sur la planète, mais en raison de la COVID-19, il n’y aura que des arbitres du Canada cette année. Je fais donc partie des chanceux qui ont reçu l’appel», ajoute l’ancien Estacades de Trois-Rivières (Midget AAA).
«On est dans la bulle d’Edmonton, soit celle qui a servi aux séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey (LNH). Pour l’instant, je n’ai accès qu’aux murs de ma chambre d’hôtel, mais j’ai bien hâte de voir les installations.»
Habituellement très populaire au niveau des cotes d’écoute, il ne serait pas surprenant de se retrouver avec des chiffres records pour l’édition 2020 alors que la planète sportive est en pause.
«C’est une belle expérience qui va être différente et unique, dans une bulle. C’est l’événement le plus regardé pendant le temps des Fêtes et le plus prestigieux de l’IIHF, alors je suis bien excité d’être ici. (…) J’aimerais bien faire le métier d’arbitre toute ma vie maintenait. Michel Cormier Junior (juge de ligne dans la LNH et aussi natif de Saint-Louis-de-France) m’a beaucoup aidé dans mon cheminement», témoigne-t-il.
«L’an dernier, j’ai eu la chance d’arbitrer pendant toute la saison dans la Ligue américaine de hockey (LAH). Ça m’a permis de toucher au niveau professionnel et j’ai connu une bonne saison. Ça m’a permis de prendre beaucoup d’expérience en peu de temps, même si la saison a été écourtée à cause la pandémie», conclut-il.
La grande finale est prévue pour le mardi 5 janvier.