«Le gouvernement nous a offert un cadeau social», mais…
Au cours des dernières 24 heures, la Mauricie et le Centre-du-Québec ont respectivement connu une augmentation de 37 et 16 nouveaux cas pour un nombre total régional de 53. La Dre Marie-Josée Godi, directrice régionale de santé publique, a dressé un bilan de la situation en début d’après-midi.
Malheureusement, deux décès survenus dans une ressource d’hébergement de la communauté et à domicile s’ajoutent au bilan de la COVID-19 dans la région.
«On l’a vu hier, le gouvernement nous a offert un cadeau social et la situation ne devrait pas se détériorer. Au cours des dernières semaines, il y a eu une stabilisation de la situation. Au niveau des éclosions, il y a eu aussi une légère tendance à la baisse. On vise une baisse de 50 cas par jour pour retourner au palier inférieur, mais surtout pour pouvoir profiter de l’allégement des Fêtes», a commenté la Dre Marie-Josée Godi, directrice régionale de la santé publique.
«La population doit garder trois choses en tête, soit que chaque contact que vous évitez aura un impact majeur sur la situation épidémiologique dans la région, qu’il est primordial de s’assurer de maintenir la distanciation sociale et qu’il faut demeurer attentif aux symptômes et respecter l’isolement lorsque recommandé.»
À Trois-Rivières, les 40 lits réservés à la COVID-19 étaient tous occupés avant-hier. Questionnée à savoir s’il était inquiétant de voir les familles s’entrecroiser dans trois fêtes différentes, par exemple, à Noël, Dre Godi a réitéré l’importance d’éviter les nombreux contacts.
«On parle de dix personnes qui feront une rencontre familiale et on n’est pas obligé de faire la fête pendant ces quatre jours-là. La période après le 27 décembre sera déterminante pour les zones dans le palier rouge, notamment. Pour ce qui est du secteur hospitalier, plus on a de cas, plus on attend de personnes à l’hôpital, en effet. Or, on mise vraiment sur le fait que les gens doivent limiter les contacts.»
«On a fait plusieurs demandes de volontariat auprès de notre personnel quant aux heures prolongées, aux heures disponibles les samedis et dimanches et aux reports de congé», a pour sa part confié Christine Laliberté, directrice générale adjointe des services de santé physique et de soutien à l’autonomie des personnes âgées au CIUSSS MCQ. «On a embauché plusieurs proposés aux bénéficiaires et anciens retraités et on a étudié toutes les options possibles avant d’en arriver avec l’arrêté ministériel. Le besoin de main-d’œuvre est vraiment urgent et on pourrait être contraint de mettre en place l’arrêté ministériel.»
Les secteurs ciblés par l’arrêté ministériel, ce sont les secteurs où il y a des éclosions de la COVID-19. Pour appliquer un arrêté de cette envergure, il faut d’abord beaucoup de réflexion et il sera appliqué si la situation est absolument nécessaire. Il est fait le moins longtemps possible et le moins souvent possible.
Dans la région, on parle de 88 éclosions, dont 51 dans les milieux de travail, 26 dans les milieux scolaires, quatre dans les milieux de soins et sept dans les ressources d’hébergement pour personnes âgées de la communauté (RPA-RI).