Il décroche son deuxième doctorat… à 70 ans!
À 70 ans, André Roy vient de décrocher son deuxième doctorat, celui-ci en communication sociale et réalisé à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
On peut dire que M. Roy est allé à l’école toute sa vie. Résident de Québec, il a enseigné la philosophie au Cégep Limoilou de 1976 à 2010.
Son premier parcours en tant qu’étudiant universitaire s’est conclu en 1974 avec l’obtention d’un baccalauréat. En 1985, il a réussi une maîtrise en philosophie et cinq ans plus tard, en 1990, il a décroché son premier doctorat, en philosophie.
« Au début des années 2000, j’enseignais à des gens en arts plastiques, alors j’ai voulu adapter les cours à leur réalité, raconte-t-il. J’ai donc terminé, en 2010, une maîtrise en histoire de l’art. L’obtention de ce diplôme a coïncidé avec la fin de ma carrière, mais ça m’a tout de même permis d’adapter mes cours à mes élèves durant le processus. »
Son parcours à l’UQTR a commencé quelque part vers 2014-2015. À la retraite depuis peu, il a beaucoup voyagé, mais il avait besoin d’un nouveau défi. Et surtout, il avait encore cet immense désir d’apprendre.
« J’ai commencé par une maîtrise en études littéraires en 2017, relate-t-il. Je n’ai eu qu’un cours à suivre grâce à la reconnaissance des acquis. Puis, en 2019, je regardais encore du côté de l’UQTR pour un doctorat. Un moment donné, je suis tombé sur la professeure Mireille Lalancette et je me suis intéressé à ses travaux. »
« Je me suis rendu à l’UQTR pour la rencontrer, poursuit M. Roy. On a parlé et elle m’a demandé pourquoi je voulais faire ce deuxième doctorat. Je lui ai répondu que c’était seulement pour le plaisir. J’ai tout simplement toujours aimé apprendre. J’ai ce besoin d’apprendre. Ça m’a toujours habité. C’est comme ça, je pense, que je l’ai convaincue. Elle a accepté de devenir ma directrice de thèse. »
M. Roy s’est donc inscrit au doctorat en communication sociale en 2019. Il n’a eu que deux cours à suivre (grâce à la reconnaissance des acquis) avant d’entamer la rédaction de sa thèse.
« C’était en pleine pandémie, alors pratiquement tout s’est fait à distance, indique-t-il. Malgré le contexte, Mme Lalancette m’a très bien encadré. J’ai beaucoup apprécié son travail et son accompagnement. Je savais déjà en la choisissant qu’elle était hautement compétente et qualifiée, mais j’ai aussi grandement apprécié son approche. J’aimais écrire et avoir ses commentaires et ses recommandations. »
Un record personnel
Le 25 janvier dernier, 33 ans après l’obtention de son premier doctorat, M. Roy a soutenu sa thèse. L’événement s’est déroulé par visioconférence. « J’étais passablement nerveux, confie-t-il. Ça faisait 33 ans que je n’avais pas fait de soutenance. Ça m’a surpris parce que c’est là que j’ai obtenu mes meilleures notes à vie. J’étais surpris, mais aussi bien heureux. »
Sa thèse visait à mieux comprendre les formes d’activisme politique, leur processus créatif et la mise en discours de leurs critiques de la société et de la politique, via leurs pratiques artistiques.
C’est donc avec trois maîtrises et deux doctorats en poche que M. Roy entame la septantaine. Le verra-t-on de nouveau sur les bancs d’école? Jamais deux sans trois, paraît-il… À suivre!