Les Tireux d’Roches lancent l’album «Tarmacadam»

MUSIQUE. La formation mauricienne de musique traditionnelle et folklorique Les Tireux d’Roches a récemment lancé son sixième album inspiré du chemin parcouru depuis sa fondation en 1998 à Saint-Élie-de-Caxton.

Près de vingt ans plus tard, le groupe a toujours autant de plaisir à créer, conter, chanter et jouer. C’est d’ailleurs dans un esprit plus collectif qu’auparavant que ce nouvel album Tarmacadam a été créé.

«C’est vraiment un album à notre image. On retrouve dessus un beau travail collectif. C’est l’album le plus complet au niveau de l’implication collective des membres du groupe. On avait une volonté de revenir un peu plus roots. On a puisé dans nos racines et dans notre terroir mauricien», confie Denis Massé, porte-parole du groupe.

Si les Tireux d’Roches affirment avoir exploré davantage tous les éléments propres au répertoire traditionnel pour la composition du dernier album, cette fois, les membres du groupe reviennent à la charge en s’inspirant des différents horizons et de la créativité de chacun des membres du groupe, soit Denis Massé à la voix et à l’accordéon, Dominic Lemieux à la guitare et au bouzouki, David Robert, aux percussions, Pascal Veillette, à la guitare, à l’harmonica et à la podorythmie ainsi que Luc Murphy aux instruments à vent.

Ce tout nouvel album enregistré au studio Dogger Pond de Drummondville et réalisé par Davy Hay Gallant propose des pièces bien ficelées et uniques par leur sonorité. Les Tireux d’Roches admettent se démarquer par leur originalité et curieusement par l’absence de violon.

Tarmacadam

D’où peut bien provenir ce nom d’album?

«On se demandait qu’est-ce qui a caractérisé les Tireux lors des quatre dernières années. La conclusion, ce sont vraiment les nombreux voyages. On a fait le Canada au complet, trois fois la Chine et des dizaines de tournées en Europe. On a donc avalé beaucoup d’asphalte et on a visité beaucoup de tarmacs d’avion. Quand on a trouvé le mot tarmac, on a exploré un peu plus. C’est une juxtaposition de tar qui veut dire goudron et macadam qui est l’inventeur. Tarmacadam réunissait les tarmacs d’avion et l’asphalte. On trouvait qu’on tombait direct dessus avec ce mot-là et on l’a gardé», lance tout sourire M. Massé.

Une pause de l’Europe

Depuis plusieurs années, le groupe Les Tireux d’Roches sillonne les routes des provinces canadiennes et n’a pas manqué l’occasion de faire sa marque en Europe. Leur matériel est toujours autant apprécié à l’étranger et la motivation de reprendre la route après 20 ans d’existence demeure.

«C’est un grand privilège d’avoir autant voyagé et c’est notre choix musical qui nous permet de le faire. Notre projet est marginal pour le marché québécois, mais pas si marginal que ça quand on sort du Québec. Le trad et le folk, c’est un réseau international. On a choisi de faire une musique pour voyager», souligne Denis Massé, fier du parcours de son équipe.

Toutefois, avec le lancement du nouvel opus, la formation souhaite être plus présente au Québec.

«On va essayer de ne pas trop aller en Europe en 2018 même si on sait que ça va être difficile. Nous souhaitons être plus présents au Québec. On a refusé beaucoup de contrats et de festivals ici dans les dernières années parce qu’on est à l’étranger. Maintenant, on souhaite être plus disponible pour notre marché québécois et canadien».