« Musique au temps des Filles du Roy »

Un concert à saveur historique sera présenté le dimanche 12 novembre 14 h à la chapelle du Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières. Les représentations données à Québec et Montréal au cours de la dernière année ont remporté beaucoup de succès.

Le concert réunira la vingtaine de choristes de la chorale Les voix de la Neufve-France et les musiciens et musiciennes du Rendez-vous baroque français, qui interprètent fidèlement les airs de l’époque.

« Ce sont des musiciens qui jouent de la musique baroque probablement telle qu’elle a été entendue à la cour des rois Louis XIV et Louis XV », confie la généalogiste et vice-présidente de la Société de généalogie du Grand Trois-Rivières, Diane Thibault, qui personnifie une fille du roi qui est son ancêtre.

« Je suis descendante d’Élizabeth Agnès Lefebvre qui a épousé François Thibault. J’ai beaucoup d’affection pour cette femme-là. À force d’en parler, j’ai l’impression de la connaître et de la porter à l’intérieur de moi. Elle avait 14 ans quand elle est arrivée au pays. Elle s’est mariée quelques mois après, en octobre 1670, et elle a eu 12 enfants. »

Mme Thibault ne tarit pas d’éloge à propos de la soliste du concert, Andréanne Brisson-Paquin: « Elle a une voix absolument extraordinaire. On croirait un ange. »

Le spectacle fait une belle place à la musique autochtone de la même époque grâce à la participation du duo W8bamaki. Élise Boucher-De Gonzague et Nicole Nanasatis O’Bomsawin interpréteront des chants abénakis.

Toutes les chansons seront mises en contexte par l’animatrice du concert, l’écrivaine Louise Lacoursière, bien connue pour ses fresques historiques souvent campées en Mauricie.

« Chaque chanson a rapport avec une partie de vie, quelque chose qui a été vécu, indique Mme Thibault, comme le départ de la France ou la traversée qui durait de deux à trois mois. »

Le concert poursuit un des objectifs qui a mené à la fondation, en 2010, de la Société d’histoire des filles du roy, soit de réhabiliter la réputation de ces 800 filles et femmes arrivées de France.

« Le but était de refaire la crédibilité et rendre hommage à ces femmes fondatrices de la Nouvelle-France qui ont eu très mauvaise presse dans les livres d’histoire, explique Josée Dargis de la Société d’histoire des filles du roy. C’étaient des femmes généralement de bonnes familles, pas nécessairement fortunées, mais les familles voulaient justement qu’elles aient accès à une meilleure vie dans un pays où il y avait de l’espace. Il y avait aussi quelques orphelines. »

Des filles du roi se sont établies dans la région entre 1863 et 1873.

« On a 72 filles du roi qui sont installées en Mauricie, précise Mme Thibault. Il y en a eu à Louiseville, Trois-Rivières, Cap-de-la-Madeleine, Champlain, Batiscan et Sainte-Anne-de-la-Pérade. »

Il est possible de se procurer des billets, au coût de 25 $ chacun ou 40 $ pour une paire de billets, à la porte le jour du concert ou via ce lien. Le concert est gratuit pour les 14 ans et moins.