Les couleurs d’été de Perséide
La formation Perséide a récemment fait paraître son troisième album, Les couleurs d’été, invitant les gens à replonger dans l’univers musical du groupe, teinté de féerie et de psychédélisme.
On reconnaît rapidement les influences musicales qui marquent le groupe trifluvien depuis ses débuts, mais nouvelle proposition se montre plus aboutie et plus ambitieuse.
« C’est vraiment l’album pour lequel on a le plus pris notre temps. Pandémie oblige, on a eu moins de spectacles que prévu, donc on s’est concentré sur la création, raconte Louis-Philippe Cantin, chanteur et guitariste de Perséide. On a également reçu du financement, ce qui nous a permis d’avoir du temps pour le travailler et d’avoir les moyens de nos ambitions. On sent que Les couleurs d’été nous ressemble. »
« Comme une partie de l’album a été écrite pendant la pandémie, le fait de pouvoir aller plus dehors et de s’imprégner plus du paysage a eu une influence. La nature et les paysages avaient déjà une grande influence sur les textes, mais c’est d’autant plus le cas pour cet album », poursuit-il.
Le groupe revient sur ses thèmes de prédilection, tels que l’évasion, l’abandon de soi et la quête de son essence. Perséide explore davantage les harmonies vocales, notamment sur Les heures vives de l’errance, mais aussi des sonorités organiques comme la guitare acoustique et le pedal steel.
Perséide a également fait appel à deux réalisateurs différents, soit Guillaume Chiasson et David Bujold, afin de conserver le caractère éclectique de l’album.
« C’est une équipe de rêve. On avait déjà travaillé avec eux, donc ça nous permettait de prévoir quelles chansons fonctionnaient mieux avec qui, précise Louis-Philippe Cantin. Notre musique est hétérogène. On a des pièces plus folk, d’autres plus psychédéliques ou plus pop. On veut garder ce caractère hétérogène et le fait de compter sur deux réalisateurs y a contribué pour cet album. »
C’est aussi la première fois que la formation trifluvienne travaillait avec autant de collaborateurs en studio, dont Raphaël Laliberté-Desgagnés (guitare acoustique et pedal steel), Ariane Roy (chœurs) et Gab Paquet (monologue sur À travers le prisme). « La notion de communauté dans la musique est très importante pour moi. Donc, intégrer de nouvelles personnes au projet pour des collaborations et participer à la vivacité du milieu, ça allait de soi, ajoute-t-il. Leur apport est vraiment venu combler des besoins particuliers dans certaines chansons. »
Un spectacle de lancement aura lieu au Backstore Frida (507, rue St-Georges) le samedi 6 mai à 21h. « Ce sera un peu différent d’un spectacle normal. On a un ami qui viendra jouer des synthétiseurs avant le spectacle, pour mettre un peu d’ambiance. Il y aura une tireuse de cartes de tarot et des projections de liquid light show. Ça a été un gros projet à monter, ce spectacle », souligne Louis-Philippe Cantin qui se réjouit également de l’ouverture de cette nouvelle salle de spectacle.
« On est content de pouvoir faire le lancement là. Ce sera aussi le lancement de la salle. Ce n’est pas facile pour les bands de région comme nous, car il y a moins de scènes pour les groupes émergents, note-t-il. Depuis la fermeture du Maquisart, il n’y a plus vraiment de scène de taille intermédiaire pour l’émergence. Le manque de salles de ce type peut faire en sorte que des initiatives de jeunes groupes finissent par disparaître un peu ou alors ils s’expatrient vers Montréal ou Québec. »
Les billets pour le spectacle sont en vente au www.lepointdevente.com.