«Fabriquer l’aube» avec Vincent Vallières

Le nouvel album de Vincent Vallières, Fabriquer l’aube, se veut en quelque sorte une photo de l’artiste aujourd’hui, comme un polaroïd pris à un moment précis de sa vie.

«C’est un album très personnel. Je l’aime beaucoup ce disque-là. Ça parle de choses importantes pour moi et je l’ai fait avec des gens que j’aime beaucoup. Je suis content de l’avoir fait et je l’assume complètement», affirme Vincent Vallières.

Fabriquer l’aube, c’est inspiré du titre d’un roman de Jean-François Beauchemin, «La fabrication de l’aube».

«C’est un très beau livre et quand je le lisais, je revenais systématiquement à ce titre. Je trouvais ça très beau et c’est ce que j’avais envie de dire. Quand j’ai eu le titre de l’album, ça m’a permis de dire avec quelle chanson je commençais et avec laquelle je finissais. Ça a jeté les barèmes», explique-t-il.

Vallières s’est entouré de ses fidèles musiciens André Papanicolaou (guitare électrique et piano), Michel-Olivier Gasse (basse) et Simon Blouin (batterie et percussions). En plus d’Olivier Langevin (guitares), se sont aussi joints à l’enregistrement François Lafontaine (piano), Alex McMahon (piano), Renaud Gratton (piano et trombone) et François Plante (basse).

«Stone», «Fermont» et les autres

L’album inclut 12 nouveaux titres originaux qui oscillent entre folk, petites virées country et pop-rock beatnik.

On peut déjà entendre la pièce «Stone» sur les ondes radiophoniques depuis plusieurs semaines.

Pour écrire ces nouvelles compositions, Vallières s’est évidemment inspiré de son quotidien, mais aussi de poésie.

«J’ai lu beaucoup de poésie pendant la création de Fabriquer l’aube. Entre autres, du Patrice Desbiens. D’ailleurs, «L’amour ce n’est pas pour les peureux» est un vers de Patrice Desbiens. J’ai aussi lu du Gaston Miron et du Gérald Godin. Souvent, quand j’écris, j’ouvre un livre de poésie. L’album est aussi beaucoup venu des rencontres que j’ai faites au fil des dernières années. J’ai également de jeunes enfants qui me font vivre toutes sortes d’aventures rocambolesques tous les jours!» indique-t-il.

C’est aussi pour la chanson «Fermont», mal accueillie par la mairesse de la ville, qu’on a entendu parler de ce nouvel album.

Malgré la petite commotion qu’a causée la chanson, Vincent Vallières assure que cela ne changera pas sa façon d’écrire.

«La liberté d’expression est un concept important et je n’ai pas envie de me brimer ni de me censurer quand j’écris. Cette aventure me donne envie d’écrire le plus vrai possible et d’aller au bout de mes idées», conclut-il.

Vincent Vallières sera en spectacle à la salle J.-Antonio-Thompson le 23 janvier. On ignore encore la formule que prendra le spectacle, sinon que l’artiste devrait être accompagné de ses musiciens.

Vincent Vallières | Salle J.-Antonio-Thompson | 23 janvier, 20h