Caroline St-Pierre revient aux sources au Collège Laflèche

Au haut de l’escalier du troisième étage du Collège Laflèche trônait un grand chevalet la semaine dernière. C’est l’artiste Caroline St-Pierre qui y était en résidence pour la semaine afin de produire une œuvre et de discuter de sa démarche artistique avec la communauté étudiante de l’établissement.

C’est le Collège Laflèche qui a approché l’artiste trifluvienne avec cette proposition en médiation culturelle. Elle a ainsi eu l’occasion de discuter de sa démarche artistique avec les étudiants et le personnel du Collège dans le cadre d’activités de médiation culturelle, dont la Grande Rencontre du 13 novembre.

« Ça me permet aussi de parler avec la communauté étudiante du côté entrepreneurial des artistes et leur montrer l’envers du décor. Les étudiants sont curieux, mais je les sentais gênés de venir me poser des questions, raconte Caroline St-Pierre. J’ai aussi pu participer à des classes. Ça m’a permis de mieux verbaliser le fait qu’il y a différentes façons de voir l’art, plusieurs façons de consommer l’art. Je voulais aussi montrer que les arts visuels ont plusieurs portées et que ça peut aussi être utilisé dans plusieurs aspects de divers métiers. »

« Cette résidence au Collège Laflèche m’a également ramenée aux sources, quand j’avais plus le temps de créer, ajoute-t-elle. J’ai eu la chance d’avoir carte blanche pour la création de l’œuvre. Ça ajoute une petite confiance en soi et ça donne encore plus le goût de partager pourquoi j’ai tout fait ça depuis 22 ans. »

Elle s’est laissée inspirer par l’interculturalité et la diversité pour la création de son œuvre. « J’ai trouvé une sorte de bienveillance. Les gens ont une facilité d’ouverture. Ça m’a inspirée. »

L’artiste a offert l’œuvre terminée à la Fondation du Collège Laflèche.

Artiste et entrepreneure

Si Caroline St-Pierre a moins de temps pour créer depuis quelques années, c’est parce que la Galerie Berthelet, dont elle est la cofondatrice, se développe rapidement.

« On s’associe tranquillement avec des agences de New York et de Paris. On a également vendu des œuvres à Singapour et au Qatar grâce au volet virtuel de notre galerie d’art. Ça a fait la différence d’innover en offrant cette possibilité. Le milieu des galeries d’art a complètement changé. Le marché est différent aussi, note-t-elle. On a de plus en plus d’artistes de renom qui veulent travailler avec nous, dont Yvan Genest et Christian Michaud. Dès cette semaine, on reçoit des œuvres de Jean-Philippe Fortin. On est la seule galerie d’art avec laquelle il a choisi de travailler au Québec », conclut-elle.