Les Ager, le baseball dans le sang
TROIS-RIVIÈRES. Steeve Ager reflète bien l’expression «manger du baseball». C’est d’ailleurs ce qui l’a conduit à Trois-Rivières il y a bientôt 15 ans. Sans surprise, son fils Louis Ager est devenu joueur de baseball, maintenant membre des Aigles Junior de Trois-Rivières depuis trois ans. Leur complicité père-fils est si grande qu’ils sont maintenant affiliés en affaires.
En effet, fiston a décidé de s’impliquer dans l’entreprise Basaeball 360, qui a d’ailleurs tout récemment signé une entente avec les Aigles de Trois-Rivières.
«J’étais impliqué chez les Aigles AA et on cherchait des locaux depuis des années pour s’entraîner adéquatement. Des gens de Québec ont eu vent de ça et m’ont approché pour s’implanter à Trois-Rivières. Il aura fallu une bonne année et demie pour trouver la bonne place», explique le paternel. «Quand l’opportunité s’est présentée, on regardait notre modèle d’affaires et Louis cherchait un peu quoi faire comme études et il se questionnait sur sa carrière. Il est passionné de baseball, mais il adorait tout ce qui est commerce de détail et vente. On a ouvert une discussion et je lui ai demandé si ça l’intéresserait de se joindre à nous.»
«Je dirais qu’être partenaires d’affaires nous rapproche encore plus», ajoute le jeune lanceur gaucher. «Lorsqu’on a un sujet à discuter, je l’appelle et que ça dure deux minutes ou une heure, on discute facilement. C’est probablement plus facile avec mon père qu’avec des gens qu’on apprend à connaître. Au départ, je me suis davantage demandé si j’étais capable de faire ce travail et si j’étais prêt à le faire. Maintenant, je me lève le matin et je suis content de venir travailler.»
Le paternel est impliqué dans le baseball depuis qu’il est tout jeune. Il a notamment joué son baseball mineur à Sherbrooke avant d’être, plus tard, entraîneur dans la Ligue de baseball junior élite du Québec. Il s’est ensuite retrouvé à Baseball Québec. C’est un poste d’entraîneur adjoint chez les Aigles Junior qui l’a amené à Trois-Rivières en 2007.
«Je n’ai jamais forcé Louis à jouer au baseball non plus, même qu’il s’est inscrit au baseball à l’âge de 8 ou 9 ans seulement. Il était toujours avec nous au terrain, depuis qu’il était tout jeune. Il me suivait partout», confie Steeve.
«Notre passion n’aurait pas été rendue possible non plus sans ma conjointe Lucie et ma fille Catherine. Si elles ne nous avaient pas suivis à tous ces terrains, ni dans les nombreux pique-niques, on n’aurait pas pu vivre cette passion-là parce qu’on aurait été divisé. Nos vacances d’été, ça se passait dans des championnats de baseball», ajoute-t-il.
Leur complicité ne date pas d’hier. En effet, papa a été l’entraîneur de fiston depuis le niveau Atome.
«Je ne voyais pas ça comme une pression supplémentaire, confie le jeune homme. Il n’était pas seul comme coach non plus et on a toujours réussi à s’entendre. Il fallait que je performe un peu plus pour avoir le rôle que je méritais, pour que ce ne soit pas vu comme du favoritisme. Ça m’amenait à me faire travailler plus fort. On avait une très bonne communication. Je ne suis pas quelqu’un de stressé non plus et les choses qui clochaient, je lui en parlais.»
«On s’est suivi jusqu’au niveau Midget AAA, jusqu’à ce qu’il rejoigne le sport-études. Comme il le mentionnait plus tôt, j’ai été chanceux que sa place était déjà acquise dans nos équipes, parce qu’il avait un certain talent. Il avait une éthique de travail irréprochable. C’était facilitant pour moi alors je n’avais pas à prendre de décisions par rapport au fait que ce soit mon fils ou non. Ensuite, je me suis rapidement donné des trucs pour me détacher du rôle de père pendant les matchs. On a toujours su conserver une belle relation père-fils», conclut-il
Les deux autres copropriétaires de Baseball 360 sont Simon Laliberté et Guillaume Boyer. Pour ce qui est de Louis, le jeune partant devrait être un lanceur clé cet été pour les Aigles Junior de Trois-Rivières.