Duo de Raphaël Picard chez les Aigles Junior
Baseball Mauricie compte deux Raphaël Picard dans ses rangs, et ce, depuis de nombreuses années. L’un est né à Saint-Alexis-des-Monts, tandis que l’autre est natif de Trois-Rivières. Les gens se sont souvent trompés à leurs égards et leur parcours très similaire n’a pas aidé la cause. Ce sera probablement différent cet été puisqu’ils partageront, pour la deuxième fois, le même uniforme.
En effet, ne vous surprenez pas si vous entendez, en direct du Stade Quillorama, que «s’amène au bâton Raphaël Picard, qui sera suivi de Raphaël Picard». Les deux Mauriciens évolueront chez les Aigles Junior de Trois-Rivières dans la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ).
«J’aime pas mal tout du baseball, surtout le fait que ce soit un sport à développement tardif. Au début de m carrière, je n’étais pas dans les meilleurs et plus j’avançais en âge, plus je me démarquais», lance le Trifluvien qui étudie présentement à distance au niveau secondaire 6, affilié à un établissement d’Ontario, dans l’espoir de pouvoir se trouver un contrat de baseball dans un collège américain.
«De mon côté, je suis tombé en amour avec le baseball en suivant mon père», confie pour sa part le natif de Saint-Alexis-des-Monts qui étudie en mécanique de véhicules lourds. «J’allais voir jouer mon père et frapper des balles, en plus de le voir coacher à l’Académie les Estacades. J’aime pas mal toute du baseball, surtout le côté esprit d’équipe. On a du fun entre boys à viser le championnat.»
Tel que mentionné plus haut, le parcours des deux athlètes se ressemble. Ils ont été sélectionnés par l’Académie de baseball Canada (ABC) à un an d’intervalle.
«C’était quand même dur et il m’a fallu une période d’adaptation, souligne le Trifluvien. On est passé de deux pratiques par semaine à quatre pratiques, en plus des week-ends où on disputait souvent quatre matchs. On avait du fun et j’aimais bien l’ambiance avec l’équipe. Je devais retourner avec eux cet hiver, du côté de Montréal, mais avec la COVID-19, j’ai décidé de rester chez moi pour rejoindre les Aigles Junior.»
«J’ai bien aimé mon expérience et ç’a bien été même si c’est plus dur», témoigne pour sa part le plus jeune d’un an. «On était souvent aux États-Unis et on jouait plusieurs matchs et plusieurs tournois. Ce n’est vraiment pas pareil ni le même sentiment que de jouer pour une équipe et se battre pour le classement général. Je suis content de revenir jouer à Trois-Rivières avec mes amis d’enfance. On devrait avoir une bonne chimie d’équipe à nouveau cette année.»
Le rêve ultime
Les deux baseballeurs savent que peu de Québécois parviennent à se hisser en haut de la montagne, mais aimeraient bien avoir au moins la chance de se rendre à son pied.
«C’est certain que j’aimerais bien avoir une offre de la part d’un collège américain en fin de saison, mais si je n’ai pas d’offre profiteuse, je vais continuer mes études à l’Université Laval. Mes études ont toujours été la priorité et si je peux jouer au baseball, c’est un plus», explique le natif de Trois-Rivières.
«C’est certain que je vise une bonne saison et une bonne saison au bâton. Je vise un contrat dans la NCAA ou dans un Junior College. On a déjà eu des discussions avec une dizaine de collèges, mais je n’y porte pas trop attention. Je ne veux pas non plus me mettre de pression avec ça. Je suis au Québec présentement et je joue au Québec. Ensuite, advienne que pourra», témoigne celui qui a joué à six positions différentes l’an dernier avec les Aigles Junior sous les ordres de Rémi Doucet.
Évidemment, étant donné qu’ils portent le même nom, ils ont été confondus à maintes reprises depuis le début de leur carrière respective.
«Depuis que je joue au baseball que les gens se trompent de Raphaël Picard. L’autre Raphaël jouait pour Louiseville et moi pour le Cap-de-la-Madeleine. C’est toujours Louiseville qui allait aux championnats provinciaux, mais les gens venaient me féliciter moi, quelque semaine plus tard», se souvient l’aîné des deux Picard.
«À titre d’exemple, vous être le troisième ou quatrième journaliste à m’avoir confondu au téléphone (rires)», renchéri le Maskinongeois. «Lorsqu’on jouait ensemble aux Estacades, je me souviens que j’avais commencé le match comme lanceur partant. Le coach m’avait ensuite remplacé par l’autre Raphaël. On se souvient qu’il y avait eu quelques murmures et que les spectateurs se questionnaient lorsque l’annonceur a confirmé que Raphaël Picard venait en relève à Raphaël Picard», conclut-il.
En raison de la pandémie actuelle, il est encore trop tôt pour dire si la LBJEQ pourra aller de l’avant avec un calendrier régulier ou revenir au format du calendrier inter-division, comme ce fut le cas l’été dernier.