Vétérinaire à domicile
Vétérinaire depuis 15 ans, la Trifluvienne Kim Lacroix a lancé récemment son service de soins et de prévention à domicile. Depuis septembre, elle va à la rencontre de ses petits patients poilus dans le confort de leur maison.
Mme Lacroix a travaillé pendant 13 ans dans une clinique à Louiseville, puis deux ans à Trois-Rivières avant de s’orienter vers les soins vétérinaires à domicile. « Le concept, c’est d’amener la clinique à la maison. Je fais tout ce qui est problèmes mineurs, comme les problèmes d’oreilles, de yeux, de peau, les allergies, les vaccins, la prévention parasitaire et les euthanasies », énumère-t-elle.
Mme Lacroix s’occupe également des suivis des animaux plus âgés, incluant les bilans sanguins. « Ce que je ne fais pas, ce sont les animaux qui ne vont pas bien, précise-t-elle. Par exemple, si un animal ne mange pas et qu’il vomit. Je n’ai pas accès à des bilans sanguins rapides, à la radiographie rapide et à l’hospitalisation, alors dans ces cas-là, je réfère en clinique. Mais pour le reste, on peut faire beaucoup de choses à la maison. »
Pour le moment, elle voit seulement les chats et les chiens. Elle se déplace partout à Trois-Rivières, de même qu’un peu sur la rive sud, dans certains secteurs de Bécancour.
« Dans une journée, je vais chez quatre personnes environ, indique-t-elle. Si les gens ont plusieurs animaux à la maison, je peux voir plusieurs patients lors d’une visite. Dans mon auto, j’ai tout ce dont j’ai besoin pour faire les examens, j’ai plusieurs médicaments que je peux laisser aux clients, ainsi que des vaccins. J’apporte toujours aussi mon matériel d’euthanasie au cas où je recevrais un appel en urgence. Je fais payer avec la carte, alors c’est simple pour les clients. »
Dans la région, elle affirme être la seule vétérinaire à offrir un si vaste éventail de soins à domicile. « Au Québec, il y a de plus en plus de vétérinaires qui offrent des soins à domicile, mais dans Trois-Rivières et les environs, je suis la seule, dit-elle. Avant la pandémie, l’euthanasie à la maison était offerte par certaines cliniques, mais la pandémie a changé bien des choses. Le nombre de patients a beaucoup augmenté et le nombre de vétérinaires est demeuré relativement stable, donc la charge de travail a beaucoup augmenté. Les vétérinaires ne pouvaient plus prendre le temps de sortir de la clinique, alors ce n’est plus offert à ma connaissance. »
Moins de stress
La relation avec ses clients a été au coeur de sa décision d’offrir des soins à domicile. « Le contact et l’approche sont différents, explique-t-elle. Les animaux sont beaucoup moins stressés. En clinique, je n’arrivais jamais à avoir un animal qui se déposait, qui était relativement détendu. À la maison, c’est beaucoup plus facile d’arriver à cet état. Il y a quand même des animaux qui sont stressés, mais le stress monte moins haut et redescend beaucoup plus vite. »
« La relation avec le client est aussi bien différente, renchérit-elle. Le fait d’aller dans leur milieu, dans leur zone de confort, ça fait en sorte qu’ils sont plus à l’aise et que la relation est plus ouverte. C’est tout ça qui me parlait beaucoup. »
Parmi les demandes les plus fréquentes, l’euthanasie à domicile se hisse en tête de liste. « Les animaux sont moins stressés et c’est plus facile de pleurer à la maison qu’en clinique même si les cliniques sont généralement bien équipées, avec des salles pour ça. Mais ça reste que ce n’est jamais comme d’être à la maison », fait remarquer la vétérinaire.
De plus, de façon générale, il est également plus pratique et plus agréable pour certaines personnes de ne pas avoir à déplacer leur animal. « Retenir son chien en laisse, entendre japper et forcer son chat à entrer dans une cage pour le transport peuvent être des irritants. C’est aussi plus simple et plus rapide parce qu’ils n’ont pas à se déplacer, c’est moi qui fais le trajet », fait valoir Mme Lacroix.
Pour en apprendre davantage ou pour prendre contact avec Mme Lacroix, les gens sont invités à consulter son site web : familivet.ca