Une entreprise trifluvienne fortement sollicitée par les Américains
Spécialisée en impression numérique sur canettes, l’entreprise trifluvienne Solucan a connu une première année de production pour le moins chamboulée. Alors que la crise sanitaire mondiale menaçait les opérations, la situation a finalement engendré un beau problème.
L’entreprise, qui a pris son envol à la fin de l’année 2019, avait à peine eu le temps de compléter ses premières commandes lorsque la pandémie l’a frappée de plein fouet.
«À cause de la COVID-19, les gens ne pouvaient plus se rendre chez les microbrasseurs pour boire leurs bières sur place. Ils se sont tournés vers la canette. La très forte demande de ce contenant a créé une pénurie. Nos fournisseurs nous ont tour à tour annoncé qu’ils diminuaient le volume de nos commandes», indique Sébastien Baril, président de Solucan.
«Ç’a été tout un défi de se trouver de nouvelles sources d’approvisionnement, ajoute-t-il. On a réussi à sécuriser notre volume, mais on fait maintenant face à un autre défi. La situation mondiale a fait en sorte que beaucoup de nouveaux clients se sont tournés vers nous, généralement de gros joueurs américains. Présentement, c’est presque 50 % de nos revenus qui proviennent de clients américains.»
Pensée et bâtie pour produire de petites quantités, Solucan doit maintenant trouver des solutions pour répondre à la demande de ces nouveaux clients qui commandent de très gros volumes.
«On a un réel défi par rapport au volume, soutient M. Baril. Notre entreprise est faite pour de petites quantités, de 1 000 à 25 000 canettes. Par contre, eux nous apportent des commandes pouvant aller jusqu’à 600 000 canettes. Comme notre technologie est conçue pour de bien plus petits volumes, ça demande beaucoup de temps. C’est un beau problème. On était loin de s’attendre à ça.»
Bientôt une 2e ligne de production
Par ailleurs, une deuxième ligne de production sera bientôt être installée. Initialement, elle devait faire son arrivée au courant de l’année 2020, mais la pandémie a causé d’importants retards de livraison.
«Certains fabricants de ces équipements ont fermé leurs portes à cause de la COVID-19, ce qui a causé du retard», explique M. Baril. Il va sans dire que ce dernier attend avec impatience le matériel qui lui permettra de produire de plus gros volumes plus rapidement.