Une année festive au NCSM Radisson

La Réserve navale canadienne a 100 ans cette année. Pour marquer le coup, l’unité de Trois-Rivières, le NCSM Radisson, prévoit plusieurs activités dans le but de faire connaître son histoire et son apport à la société. 

Le 31 janvier était la date précise qui marquait les 100 ans de la Réserve navale. À travers le pays, on dénombre 24 divisions et plus de 4100 marins. L’unité trifluvienne a pour sa part 37 ans et rassemble quelque 110 membres. Il s’agit d’une unité de taille moyenne. 

Dans le cadre du 100e, une journée portes ouvertes sera organisée le 11 mars. De 13h à 16h, les gens seront invités à découvrir tout ce qui se passe lors d’une journée d’entraînement. « Ils vont voir notre simulateur de moteur. On a un simulateur de passerelle aussi. On ne va pas sortir les navires, mais on compte les exposer pour que les gens puissent les voir », indique le commandant Jérémie Bourassa.

De plus, le 16 mars aura lieu la collecte de sang du centenaire, directement à l’intérieur des murs du NCSM Radisson. En moyenne, l’événement annuel rassemble 77 donneurs, mais l’objectif cette année est d’atteindre les 100 donneurs.  

Le 18 mai, dans le cadre de la Journée internationale des musées, celui de l’unité trifluvienne sera ouvert au public. L’histoire de la Réserve navale et de l’unité locale sera racontée aux visiteurs. 

« Le 100e, c’est beaucoup de sensibilisation auprès de la population, précise le commandant. C’est aussi de se rappeler notre histoire et ce à quoi on a contribué. C’est de se rappeler de l’importance de notre unité et la force de toutes les autres unités. C’est un rôle important pour la population.   Oui, on va en mer lorsque nécessaire, mais on a aussi été là ces dernières années pour aider lors des inondations, en CHSLD, avec la vaccination, etc. » 

Réflexes, leadership et travail d’équipe

Le commandant Jérémie Bourassa a rejoint le NCSM Radisson il y a 15 ans. Officier de garde navale, il a suivi ses formations en Colombie-Britannique avant de partir en mer pour consolider ses connaissances et prendre de l’expérience. De retour sur la terre ferme, il a fait ses études en comptabilité à l’Université du Québec à Trois-Rivières. 

« Je travaille maintenant majoritairement avec la Réserve navale, mais comme bien des réservistes, j’ai aussi un emploi civil, dit-il. La majorité des gens ici, à Trois-Rivières, sont à temps partiel. On a une quinzaine d’emplois très diversifiés. »

Essentiellement, ce qui se passe au NCSM Radisson, c’est de l’entraînement continu. L’objectif est de s’assurer que chaque personne soit toujours prête à être déployée au besoin. 

« On a des entraînements tous les mardis soirs et les samedis, indique le commandant Bourassa. C’est vraiment diversifié selon les 15 métiers qu’on a ici. Les manœuvriers sortent les embarcations avec les plongeurs et les mécaniciens. On a un bureau du navire, la salle où toute l’administration se fait. Il y a des administrateurs en ressources financières et en ressources humaines. On a aussi des cuisiniers. En mettant ça ensemble, on recrée ce qui se passe naturellement sur un navire. »

« On a aussi des métiers d’opération et de renseignement, qui gèrent toutes les activités à partir de la salle, renchérit ce dernier. Ils sont multitâches. Ils savent exactement tout ce qui se passe en temps réel. » 

L’entraînement du mardi soir dure environ trois heures alors que celui du samedi s’étale sur toute la journée. « Quand on arrive, on a un exposé de l’équipage, mentionne le commandant Bourassa. Tout l’équipage reçoit le plan. De là, ils savent ce qu’ils ont à faire. Ils peuvent aussi proposer des choses pour aider l’équipage à ce stade. En 20-30 minutes, tout le monde sait ce qu’il a à faire. On est tous sur la même longueur d’onde. On part ensuite sur l’eau. »

Des exercices sont également offerts à l’extérieur, comme à Québec pour travailler avec des simulateurs. « Ça fait partie de l’entraînement de s’intégrer à d’autres équipes, de développer la capacité à s’intégrer rapidement et efficacement à une nouvelle équipe, précise le commandant. On ne peut pas récréer toutes les situations, toutes les connaissances d’un navire, alors on mise sur les réflexes, le leadership et le travail d’équipe. Au final, au lieu que ça prenne trois mois à une personne pour s’intégrer à l’équipe d’un navire, ça prend 24 heures. »

Des experts du domaine maritime

Avec les nouveaux membres de l’unité, le travail commence au bas de l’échelle, en apprenant notamment le langage maritime. « Il y a tout un vocabulaire et une gestuelle à s’approprier, affirme le commandant Bourassa. Il faut savoir comment rapporter la présence d’un autre navire. Plus on avance, plus la formation est poussée. On essaie d’être des experts du domaine maritime. »

Une grande partie de la formation est d’ailleurs axée sur la conduite. « Il faut que nos conducteurs soient des experts et qu’ils aient de bons réflexes, soutient M. Bourassa. L’hiver, avec la glace, on a moins d’opportunités, alors on capitalise vraiment sur les six mois de l’année qui sont les mieux pour l’entraînement sur l’eau. »

Des scénarios d’urgence comme des pannes de moteur et une personne à l’eau sont également pratiqués lorsque la température le permet. 

Aviez-vous remarqué?

Depuis le début de l’année, les marins du NCSM Radisson portent fièrement le nouvel écusson à l’effigie des 100 ans de la Réserve navale.