Un étudiant de l’UQTR veut améliorer les opérations portuaires
Étudiant à la maîtrise en génie industriel à l’UQTR, Érik Bergeron travaille depuis quelques mois en collaboration avec l’Administration portuaire de Trois-Rivières (APTR) pour développer des outils améliorant les opérations portuaires.
Ces outils permettront d’obtenir des données en temps réel sur la marchandise qui transige par le port. «Il faut comprendre que les opérations portuaires sont complexes, mentionne M. Bergeron d’entrée de jeu. D’une part, il y a de grandes quantités qui arrivent, qui sont entreposées et qui sont expédiées. D’autre part, toute cette marchandise arrive de différentes façons, que ce soit par bateau, par train ou par camion.»
«L’idée, c’est d’être capable de suivre la marchandise en temps réel grâce à des outils technologiques pour anticiper les problèmes qui pourraient retarder les opérations, ajoute-t-il. Bref, le but, c’est d’utiliser la technologie pour gagner en efficacité.»
Depuis 2019, M. Bergeron développe une représentation virtuelle d’une partie des activités portuaires. Celle-ci permet de simuler et d’analyser le travail réalisé sur le site en bordure du fleuve.
«On est encore dans la phase préparatoire du projet, indique-t-il. Pour se préparer, on fait une simulation. Le réel projet, lui, se fera dans le cadre de mon doctorat, qui devrait débuter à l’automne. Pour le moment, on a fait des recherches en collaboration avec le Port. On s’assoit régulièrement avec eux pour faire avancer le projet.»
«On a bâti un outil de test en utilisant des données d’archives au niveau des arrivées et des départs des bateaux, des camions et des wagons, poursuit ce dernier. On a aussi pris en compte des données sur les chargements et les déchargements.»
Un outil bidirectionnel
Dans le cadre de son doctorat, c’est l’ensemble des opérations portuaires qui sera pris en compte. Un outil bidirectionnel sera alors mis au point. Il permettra non seulement de suivre en temps réel les activités, mais également d’apporter des correctifs à distance.
«Il existe déjà des technologies semblables dans le domaine portuaire, mais elles sont surtout utilisées pour surveiller les opérations, soutient M. Bergeron. Nous, ce qu’on veut, c’est davantage un outil de gestion que de surveillance. Par exemple, notre outil pourra anticiper un bouchon dans les opérations si plusieurs véhicules se rendent à un endroit précis à un moment précis. À partir de ça, le gestionnaire va utiliser le système pour corriger la situation de façon prévention. En gros, il va pouvoir éviter le problème avant que celui-ci arrive.»
À la fin de ses études universitaires, Érik Bergeron souhaite que son travail puisse servir à l’administration portuaire sur une base régulière. Il estime que ce projet arrive à point nommé étant donné l’importante expansion prévue pour le port dans les prochaines années. D’ici là, il poursuit ses travaux, sous la direction des professeurs Pascal Forget et Jean-François Audy.