Progi réussit un tour de force
Dans le domaine des technologies de l’information, c’est la course aux candidats qualifiés. Non seulement cette main-d’œuvre se fait rare, mais elle est également très sollicitée. Si on ajoute à cela une pandémie, le recrutement devient pratiquement un sport extrême. Pourtant, chez Progi, l’équipe a réussi un véritable tour de force en embauchant onze personnes en 2020 et sept autres depuis le début de l’année.
L’entreprise, dont les principaux clients sont issus du secteur automobile, a su tirer profit de la pandémie malgré les mesures contraignantes imposées.
«On a été proactif durant la pandémie au lieu de rester les bras croisés à attendre que la vie reprenne son cours normal, soutient Maude Paquette, directrice des ressources humaines chez Progi. On a su tourner la situation à notre avantage. Le télétravail nous a ouvert une porte au niveau du recrutement. Ça nous permet de chercher dans un bassin de candidats beaucoup plus grand.»
«Dans la région, il y a beaucoup de jeunes qui sortent de l’école, mais présentement, pour nos besoins, on recherche plutôt des seniors, ajoute cette dernière. Ce sont généralement des gens bien établis, avec une maison, des enfants, etc. Dans ce contexte, le télétravail est un avantage parce qu’ils ne vont pas nécessairement déménager à Trois-Rivières.»
Parmi les sept embauches réalisées depuis janvier, plus de la moitié proviennent de grands centres comme Montréal et Québec. Suivant l’évolution de la situation, Progi a développé une politique de télétravail. Bien qu’elle soit sujette à changement, elle permet présentement aux employés de travailler de la maison trois jours par semaine.
N’étant pas la seule entreprise à opter pour cette stratégie, Progi doit également mettre en valeur ses autres atouts pour intéresser les candidats. «On mise sur les défis de l’entreprise, sur les technologies qu’on développe et sur la culture interne de l’entreprise, énumère Mme Paquette. Entre autres, on est une entreprise multiculturelle. On a dans notre équipe des gens de l’Iran, de la Tunisie, de la Chine, de Madagascar, etc. Ça apporte parfois des défis d’intégration, notamment au niveau de la langue, mais ça nous apporte surtout une belle richesse.»
Visibilité et rapidité
De plus, l’entreprise multiplie ses présences dans les salons de l’emploi et autres événements du genre. Les réseaux sociaux sont aussi fortement utilisés. «On essaie de se faire voir et de faire parler de nous le plus possible», indique Mme Paquette.
«On est en compétition avec d’autres grandes entreprises dans le milieu, renchérit-elle. Dans ce domaine, c’est aussi une question de rapidité. Quand un candidat s’affiche disponible, c’est tout de suite qu’il faut l’approcher. Si on attend, même seulement quelques jours, c’est souvent trop tard. Il faut toujours être à l’affut pour ne pas manquer les opportunités.»
Par ailleurs, Mme Paquette constate que la campagne d’attractivité d’Innovation et Développement économique (IDE) Trois-Rivières porte ses fruits. «Ils nous ont aidés en faisant rayonner la région. Nous, on fait rayonner l’entreprise, mais ça prend un milieu de vie accueillant et stimulant pour attirer les gens. Ça prend un travail d’équipe comme celui-là», conclut la directrice des ressources humaines.