L’UQTR dévoile quatre classes innovantes
L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a dévoilé ce matin ses quatre nouveaux locaux où a eu lieu l’aménagement d’équipements technopédagogiques visant à favoriser un apprentissage plus diversifié et moins routinier. En tout, on parle d’un investissement de 1 227 000$.
Dans le cadre de son Plan stratégique 2020-2025, l’UQTR a identifié parmi ses actions prioritaires la transformation de son enseignement et de sa recherche à l’ère numérique. Pour y arriver, elle s’est lancée dans la rénovation de certains locaux. Tableaux numériques, logiciels spécialisés, mobilier ergonomique et technologies dernier cri sont au menu. Bref, tout a été pensé pour dynamiser l’enseignement, offrir de nouvelles possibilités de recherche et favoriser le travail collaboratif et créatif.
« L’université se transforme au quotidien et la technologie est essentielle dans l’apprentissage, a lancé le recteur de l’UQTR, Christian Blanchette. Il n’y a pas un étudiant qui n’utilise pas la technologique pour pouvoir apprendre. Aujourd’hui, on dévoile la transformation de certaines de nos salles de classe qui vont permettre à la fois à des chercheurs et des chercheuses de comprendre comment mieux apprendre, mais également à nos étudiants de faire l’expérience d’un apprentissage différent. »
« C’est bel et bien un investissement fait pour nos étudiants et c’est un virage technologique qui se poursuit à l’université et vous savez quoi, il y en aura d’autres. Donner accès à ce genre d’équipements permet de réinviter la pédagogie qu’on offre. On doit remercier tous ces gens qui ont contribué au projet, mais aussi à la Fondation de l’université. »
Parmi les quatre chantiers présentés, celui du nouveau Laboratoire de création numérique La Forge, situé à la bibliothèque Roy-Denommé, représente le deuxième investissement le plus important avec 397 000$ en frais d’équipement et de rénovation (dont 69 000$ proviennent de la Fondation de l’UQTR). On y retrouve un studio d’enregistrement pour la réalisation de balados ou de publicités radio, ainsi qu’une salle dotée d’équipements de réalité virtuelle. Les étudiants et employés y retrouveront des ordinateurs équipés de logiciels de création 3D et des imprimantes 3D, ainsi que tout l’équipement permettant l’impression sur vinyle ou tissus. Il y aura même sur place un technicien qualifié visant à assurer l’accompagnement et la formation des utilisateurs durant les heures d’ouverture.
« Nous avons besoin d’environnements et d’équipements où les membres de la communauté universitaire peuvent s’initier aux nouvelles technologies, expérimenter de nouvelles avenues et faire aller leur créativité, a témoigné Étienne Audet, directeur du Service de la bibliothèque. Comme ils sont situés à la bibliothèque, ces équipements peuvent servir à toute la communauté, en plus de favoriser les maillages entre les différents départements pour le développement de nouveaux projets collaboratifs. »
Revaloriser le mode présentiel
Dans le nouveau local 2083 du pavillon Ringuet, dont l’utilisation sera réservée au Département des sciences comptables, les professeurs souhaitaient donner une valeur ajoutée à l’enseignement en présence. Estimée à 450 000$, cette réalisation comprend les travaux de rénovation, ainsi que l’installation d’un écran tactile, sept projecteurs et tableaux et des stations de travail mobiles.
« On s’éloigne ici de l’enseignement magistral où le professeur est positionné devant des rangées d’étudiants assis derrière leurs bureaux. On utilise tout l’espace et tous les murs. On circule librement à travers les îlots de travail qu’on modifie à notre guise. Par exemple, lorsqu’un groupe travaillera sur des études de cas ou des présentations, nos nouveaux équipements et notre configuration faciliteront les échanges, la créativité et l’engagement des participants », a expliqué le professeur Martin Dubuc.
Du côté du local 2039 (toujours au pavillon Ringuet), les étudiants du Département des sciences de l’éducation profitent de la nouvelle Classe d’innovations technopédagogiques en éducation, soit une véritable classe-laboratoire où les futurs enseignants sont initiés aux plus récentes technologies utilisées en classe. Grâce à un investissement de 290 000$, ce local est notamment équipé de plusieurs écrans de projection interactifs et de mobilier flexible, ce qui permet des aménagements complètement différents selon les activités d’enseignement ou de recherche qui s’y tiennent.
« La Classe d’innovations technopédagogiques en éducation permet aux personnes étudiantes de développer leur compétence numérique de même que des compétences dans le travail en équipe, la collaboration et la résolution de problèmes, explique Sonia Lefebvre, professeure au Département des sciences de l’éducation. L’environnement flexible permet d’expérimenter différentes stratégies pédagogiques et d’explorer le potentiel de nouveaux outils technologiques. Le milieu de l’éducation fait face à de grands changements depuis plusieurs années et nous sommes convaincus que la Classe d’innovations technopédagogiques nous aidera à former des futurs enseignants mieux préparés pour relever les défis qui les attendent dans leurs carrières. »
Pour ce qui est de la classe voisine (local 2038), on y retrouve le Laboratoire de phonétique Molson-Boulet que les étudiants fréquentent en présentiel ou à distance afin d’apprendre différentes langues allant du français à l’anglais en passant par l’allemand, l’espagnol et le japonais. Réaménagé au coût de 270 000$ (en 2017) grâce à la participation de la Fondation de l’UQTR, de la Fondation Molson et de Jean Boulet, le laboratoire a récemment profité d’un investissement de 90 000$ supplémentaire qui le rendra encore plus performant.
« Un laboratoire de formation en langues comme le nôtre doit répondre aux besoins des populations externes pour ne pas que l’apprentissage des langues étrangères ne se limite uniquement aux grands centres urbains », explique Mariane Gazaille, directrice du Département des langues modernes et de traduction.
« Par contre, apprendre une langue doit demeurer une expérience stimulante et surtout communicative. Contrairement à diverses applications et plateformes, les nouvelles technologies présentes dans notre laboratoire permettent aux apprenants hors campus de vivre ce qui se passe dans la classe de langues. Ils peuvent maintenant questionner l’enseignant, travailler avec d’autres étudiants du groupe-classe, échanger des documents ou encore faire des séances de conversations individuelles, tout comme s’ils étaient présents dans la classe. La qualité des échanges est réellement augmentée en raison des nouvelles technologies », conclut-elle.