Les traces numériques sous la loupe du professeur Maxime Bérubé
L’Université du Québec à Trois-Rivières vient de se doter d’une nouvelle chaire de recherche en forensique numérique. Sous la direction du professeur Maxime Bérubé, cette chaire s’attardera à comprendre et analyser les traces numériques dans un contexte de résolution d’enquêtes criminelles.
Avec tous les appareils technologiques présents dans notre quotidien, les traces numériques deviennent des éléments de preuve importants, que ce soit pour tracer la ligne du temps d’un événement ou encore pour corroborer des faits.
Pour cette raison, le professeur Bérubé et son équipe souhaitent comprendre, moderniser et améliorer les pratiques (identification, acquisition, préservation, analyse, diffusion) des différents acteurs impliqués dans la gestion de la trace numérique.
Le programme de recherche se démarquera en apportant un regard critique sur les connaissances actuelles, le développement de nouvelles capacités de recherche et l’élaboration de techniques novatrices.
« Les preuves d’une enquête criminelle sont principalement axées sur les traces chimiques/physiques, mais tout le monde a un téléphone portable et un ordinateur de nos jours. Et ça, ça laisse des traces. Ça permet non seulement de refaire une ligne du temps dans certains cas, mais aussi de corroborer des faits et d’en apprendre beaucoup sur une personne juste avec ses conversations virtuelles, par exemple », indique M. Bérubé.
S’échelonnant sur une période de trois ans, les travaux de la chaire auront trois grands objectifs : comprendre ce qu’est la forensique numérique, comment on s’en sert et ce que cela nous permet d’apprendre sur un individu.
« On va développer des connaissances sur les traces numériques à différents niveaux et on va évaluer les pratiques pour améliorer les procédures. Entre autres, on va passer au peigne fin d’anciens procès où des traces numériques ont été présentées. On va voir comment elles ont été traitées et amenées dans le cadre du procès », mentionne le professeur.
Au moins une dizaine d’étudiants seront impliqués dans les travaux de la chaire, en plus des étudiants à la maîtrise qui s’intéresseront à la forensique numérique.