Les ministres Champagne, Guilbeault et Bibeau de passage à l’UQTR
Les trois ministres du gouvernement fédéral ont rencontré la presse, accompagnés du maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, afin de résumer les récentes annonces en matière de logement, particulièrement celles qui concernent les jeunes.
Pour le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie et député de Saint-Maurice-Champlain, François-Philippe Champagne, l’équité intergénérationnelle est une préoccupation centrale du budget présenté par son gouvernement la semaine dernière. Trois éléments contribuent à rétablir cette équité, selon le ministre.
« L’allègement de la TPS pour bâtir plus de résidences étudiantes. Si on veut permettre aux gens de faire des études post-secondaires, on a besoin de logement. Aussi, tenir compte du paiement du loyer pour établir l’historique de crédit. Pour la plupart des gens, quand on commence dans la vie, on a un logement, on paye notre loyer. On ne le prenait pas en compte pour établir votre cote de crédit. On a changé ça parce que ça devrait être reconnu pour être capable d’avoir accès au crédit. Et finalement, augmenter la période d’amortissement d’une hypothèque sur 30 ans, ce qui permet d’avoir des paiements moins élevés. »
La ministre du Revenu national, Marie-Claude Bibeau, a rappelé le Plan du Canada pour le logement qui devrait permettre la construction de davantage de logements.
« Le Plan présente une stratégie audacieuse visant à débloquer la construction de 3,87 millions de nouveaux logements d’ici 2031 en collaboration avec les autres paliers de gouvernement et le secteur privé. Le financement de la construction par les prêts, les subventions et d’autres incitatifs fiscaux, c’est de faire en sorte que pour les logements étudiants on puisse avoir un crédit sur la TPS de la même façon que pour les autres immeubles locatifs. »
« Il y a une autre initiative dont on n’a pas beaucoup parlé jusqu’à maintenant. Notre gouvernement propose des terrains. Avec le Plan pour l’usage des terrains publics à des fins résidentielles, on va convertir des terrains publics, comme des tours à bureaux, des parcs de stationnement, qui sont sous-utilisés en ce moment, en immeubles locatifs. Ça devrait nous donner de l’espace pour construire 250 000 nouveaux logements d’ici 2031. On regarde attentivement les propriétés de la Défense nationale, de Postes Canada pour louer, céder, réaménager des terrains qui ont un potentiel élevé de logements. À l’aide d’un financement de 1,1 milliard de dollars sur 10 ans, on vise à transformer la moitié du portefeuille des bureaux du gouvernement en logements. Cette initiative mènerait à des économies de 3,9 milliards de dollars dans la prochaine décennie. »
Une annonce du budget fédéral a mené à de nouveaux investissements provinciaux, rappelle le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.
« C’est une entente vraiment unique où le gouvernement fédéral a dit: « On va mettre 900 millions de dollars de plus pour la construction de logements au Québec » et Québec a dit: « Si vous faites ça, nous aussi on va rajouter un autre 900 millions de dollars ». Donc 1,8 milliard de dollars pour la construction de 23 000 logements additionnels. C’est important d’investir dans les logements et de voir ce qu’on peut faire au niveau des terres fédérales. Par exemple, comment on peut mettre les terres fédérales que nous avons à la disposition de projets de logements, de logements sociaux. »
M. Guilbeault a rappelé les annonces d’investissements fédéraux qui appuieront les municipalités dans la construction d’infrastructures.
« Plus on construit de logements, plus ça prend des nouvelles infrastructures, des aqueducs, des égouts. Nous avons annoncé dans le budget six milliards de dollars qui visent à supporter les municipalités qui veulent faire plus de développement. »
Le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, entrevoit depuis longtemps un important développement économique qui aura des impacts des deux côtés du Pont Laviolette
« Trois-Rivières vit en ce moment des enjeux préoccupants en termes d’habitation. On parle bien sûr de la Vallée de la Transition énergétique qui débarque chez nous. Depuis déjà quelques mois, on parle de centaines et centaines d’emplois. 70 % des gens qui travaillent dans le parc industriel de Bécancour résident à Trois-Rivières. Trois-Rivières, dans la zone d’innovation, a le rôle, entre autres, d’assumer ce qu’on appelle le milieu de vie. On veut des emplois de qualité pour des gens de qualité qui vont venir s’établir ici, fonder des familles et créer notre Trois-Rivières de demain. Notre enjeu à Trois-Rivières ce n’est pas de construire des maisons. Ce dont on a besoin en ce moment, ce sont des infrastructures pour soutenir tout ça. On a des enjeux d’une ville de près de 400 ans avec des égouts historiques, avec un aqueduc qui doit desservir une population. Et les enjeux pour nous en ce moment, c’est de refaire ces fondations-là pour devenir une ville qui va supporter ses ambitions. »
Le vice-recteur aux études et à la formation à l’UQTR, Adel Omar Dahmane, reconnaît le caractère prioritaire du logement pour ses étudiants et futurs étudiants.
« L’accès à un logement abordable et de qualité, c’est un défi majeur pour nos personnes étudiantes. Ça fait toute la différence au niveau de la réussite. Nous sommes fiers d’accueillir aussi une communauté étudiante internationale, dynamique et diversifiée. Ces personnes contribuent grandement à la richesse universitaire. Par contre la pénurie de logements abordables rend leur arrivée et leur intégration au Canada plus difficile. »
M. Dahmane a rappelé l’ouverture prochaine d’une nouvelle résidence située à dix minutes de marche de l’UQTR.
« Au cours des dernières années, nous avons notamment augmenté la quantité de nos résidences étudiantes. Nous allons prochainement inaugurer une nouvelle résidence de 200 places, La Canopée, construite en collaboration avec plusieurs partenaires, dont l’UTILE (Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant) et le gouvernement fédéral. Nous travaillons sur des projets de construction et d’agrandissement pour accueillir encore plus de personnes étudiantes. En offrant des logements abordables et de qualité, l’UQTR peut attirer et retenir des personnes étudiantes talentueuses du monde entier. »