Le Centre le Havre se relève après l’incendie
TROIS-RIVIÈRES. Près de cinq mois après le violent incendie qui a ravagé la maison de transition du Centre Le Havre, le nouvel établissement temporaire s’apprête à accueillir ses premiers résidents d’ici quelques jours.
L’aménagement de l’ancien diocésain de Trois-Rivières, loué par Le Centre Le Havre, est sur le point d’être complété. Les personnes en situation de ruptures sociales pourront trouver refuge dans l’une des 19 chambres du 347, rue Laviolette, dès la mi-octobre.
À la suite de l’incendie du 24 mai dernier, la Fondation du Centre le Havre avait lancé un cri du cœur afin d’amasser 30 000 $ pour relocaliser les résidents dans une bâtisse temporaire le temps de reconstruire la maison de transition située à quelques pas, à l’intersection des rues Laviolette et Sainte-Geneviève.
Ce service d’hébergement est crucial pour les opérations de l’organisme puisque son rôle est de désengorger le centre d’urgence. Du même coup, la perte de ce dernier s’est traduit par un taux d’occupation de plus de 100 % au centre d’urgence de la rue Brébeuf cet été. Des tentes ont même dû être installées dans la cour arrière pour répondre à la demande.
L’élan de solidarité de la communauté trifluvienne a finalement permis d’amasser 45 000 $. « Cette mobilisation massive nous laisse à penser que notre cause commence à être reconnu », s’est réjoui le président du conseil d’administration de la fondation du Centre Le Havre.
Le directeur général de l’organisme soutient que c’est la preuve que la ressource est indispensable dans la lutte contre l’itinérance. « Cet été, ma boîte vocale était toujours pleine, pleine de propositions de dons de toutes sortes », a souligné Danny Lacroix.
« La campagne de financement a servi à louer et à adapter la bâtisse temporaire. La campagne annuelle doit maintenant nous donner l’assurance que cette épreuve ne viendra pas fragiliser notre mission globale », a-t-il ajouté.
Objectifs de 80 000 $
Le Centre Le Havre a tenu une conférence de presse, mercredi matin, afin de lancer sa 12e campagne de financement. Cette année, l’objectif fixé est de 80 000 $. Ce montant permettra à l’organisme de consolider ses activités.
D’autant plus que le funeste événement de mai dernier a montré toute la vulnérabilité financière dans laquelle l’organisme se retrouve plongé lorsqu’elle est confrontée à une situation inattendue.
Au programme, un souper-bénéfice de haute gastronomie, une loterie, une mobilisation de porte à porte et le retour de la guignolée le 7 octobre. L’organisme est d’ailleurs à la recherche d’un bataillon d’au moins 90 bénévoles pour récolter l’argent au coin de huit intersections sur le territoire trifluvien.
« Le défi de freiner l’itinérance est un défi que nous devons relever collectivement. Ensemble nous formons le filet de sécurité pour venir en aide aux personnes vulnérables », a lancé M. Lacroix.
BILAN 2016
En accueil d’urgence, ce sont :
– 21000 repas distribués
– 1013 demandes pour 663 admissions
– 575 hommes et 88 femmes
– 83 % trouvent une solution adaptée
– 65 % proviennent de Trois-Rivières
– 26 % sont âgées de 18 et 30 ans
– 26 % sont âgés de plus de 51 ans
– 23 lits d’urgence
En stabilisation, ce sont :
– 95 % de taux d’occupation
– 64 hommes et 3 femmes
– Âge moyen de 45 ans
– 31 lits de stabilisation
– 10 mois, durée moyenne d’un séjour