LCF: Un Trifluvien aura sa chance avec le Rouge et Noir
«Tant mieux si je peux servir d’exemple aux plus jeunes»
FOOTBALL. Keith Sanscartier vient de prouver à quiconque qu’il est possible de réaliser son rêve en ayant un parcours peu commun. Le Trifluvien a délaissé le football avant d’effectuer un retour en 2015 au niveau universitaire. Voilà une décision qui s’est avérée payante, car il vient de parapher une entente avec le Rouge et Noir d’Ottawa dans la Ligue canadienne de football (LCF).
Le demi-défensif du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke a dû patienter avant d’annoncer la nouvelle.
«Je n’avais pas le droit de l’annoncer avant que ça devienne officiel de leur côté. J’ai su que j’allais signer le 27 novembre après avoir reçu un appel à la fin de la session. Je suis tellement content!», confirme l’ancien membre du Phénix de Trois-Rivières, formation de la Ligue de Football Semi-Professionnelle du Québec.
«J’avais été invité à une journée de drills, l’été dernier, à Ottawa, et ça s’était bien passé. Ils étaient impressionnés de mes temps et je pensais avoir des chances d’être repêché, mais ça n’a pas été le cas. Ils m’ont dit qu’ils viendraient me voir à quelques pratiques et à quelques matchs cette saison. J’ai vu ça comme »ma chance ».»
La signature de Sanscartier ne surprend aucunement son ancien entraîneur-chef chez le Phénix, Pat Dumas.
«C’est un parfait exemple de détermination. All you need is a dream! Fort d’une rapidité hors du commun, d’un sens du jeu inné et d’un esprit de surpassement inégalable, il est et restera pour toujours un des meilleurs joueurs que j’ai dirigé pendant les 17 dernières années», confie-t-il.
«Il a fait preuve d’un dévouement total envers son équipe, ses coéquipiers et ses entraîneurs. Keith (Sanscartier) fut preuve d’un leadership indiscutable tout au long de son parcours avec nous.»
Le Vert et Or a connu sa part de problèmes cette saison en remportant que deux de ses huit affrontements. Par contre, Sanscartier ne pouvait espérer mieux sur le plan personnel. Il a pris le deuxième rang du circuit universitaire avec 45 plaqués (38 de façon individuelle), derrière Mickaël Côté (Concordia) qui a terminé avec 50,5 plaqués (40 au niveau individuel).
«Ç’a bien été sur le plan personnel et une saison de plus à Sherbrooke m’a permis de finir mon baccalauréat, alors je suis bien content», ajoute celui qui étudie au programme Administration des Affaires.
Il a également réussi une interception au cours de la saison.
Pas de football collégial
Le #25 s’entraînera avec le Vert et Or durant la période estivale, tout en complétant ses cours. Certes, il vient de prouver qu’on peut réussir avec un parcours hors du commun.
«Lorsque j’ai terminé mes études secondaires, je me suis dirigé dans l’armée alors j’ai délaissé le football. J’ai ensuite décidé de faire un baccalauréat à l’Université de Sherbrooke ce qui me permettait de recommencer le football», confie-t-il.
C’est donc dire qu’il n’a pas évolué dans les rangs collégiaux.
«Tant mieux si je peux servir d’exemple aux plus jeunes, explique-t-il. C’est certain que le football professionnel était un petit rêve d’enfant, mais ce n’était plus vraiment dans mes plans lorsque je me suis inscrit à l’université. Ça me permettait de faire mon baccalauréat et ma passion en même temps. C’est vraiment en jouant et au fur à mesure que le temps avançait que je voyais que ça allait bien et que j’aurais peut-être une petite chance.»
Le Trifluvien est confiant et se présentera au camp du Rouge et Noir en pleine possession de ses moyens.
«Je veux vraiment me tailler un poste. Je veux une place de partant sur les unités spéciales. Au football, on ne sait jamais ce qui peut arriver! Je vise également un poste au niveau de la défensive», conclut-il.