L’athlète trifluvien Patrick Charlebois participera au Volcano Marathon
En juillet dernier, le cancer a emporté deux amis de l’athlète trifluvien Patrick Charlebois, et ce, à 24 heures d’intervalle. De nature proactive, il s’est rapidement mobilisé et a voulu faire une différence. C’est dans cet esprit qu’il a choisi d’amasser des fonds pour la Société de recherche sur le cancer (SRC), en parallèle de son prochain défi : le Volcano Marathon.
En plus de son grand ami Jean Beauchesne, Patrick Charlebois a vu Caroline Gauthier être frappée par la maladie. Cette dernière faisait partie de l’équipe Les lunettes roses qui participera en mai 2023 au Trek sur la côte Amalfitaine, organisé par la Société de recherche sur le cancer, via le programme Challenge SRC.
Sortir de sa zone de confort
« Dès la sortie publique des Lunettes roses, j’ai voulu m’impliquer et les encourager. C’est une cause qui me tient à cœur. Il est possible et normal de se sentir impuissant, surtout lorsque la maladie touche nos proches. Mes amis Jean et Caroline nous ont quittés et j’ai voulu me mettre dans l’action et apporter ma contribution. L’argent amassé va servir à la recherche et c’est essentiel, car c’est ce qui permettra peut-être, un jour, de guérir complètement les personnes atteintes d’un cancer », soutient Patrick Charlebois.
Le marathonien, qui compte déjà plusieurs défis de taille à son actif, participera au Volcano Marathon le 17 novembre prochain, au cœur du désert d’Atacama, au Chili. « J’ai décidé de jumeler mon prochain défi au mouvement des Lunettes roses. C’est en toute humilité que je les ai approchées pour leur dire que ça manquait un peu de gars! D’ailleurs, pour l’occasion, lors du marathon, je serai tout vêtu de rose », affirme l’athlète.
Ce dernier a comme objectif de monter sur le podium du Volcano Marathon, un défi de taille pour ce parcours qui sortira sans aucun doute l’athlète de sa zone de confort. Toutefois, M. Charlebois révèle que s’il atteint cet objectif, un donateur anonyme pourrait doubler les dons qu’il aura permis d’amasser, et ce, jusqu’à un maximum de 5 000$, ce qui procure une motivation supplémentaire au Trifluvien à se dépasser.
Pour Patrick Charlebois, qui a notamment complété sept marathons en sept jours sur sept continents, en 2017, le Volcano Marathon est un réel défi. L’altitude de départ est de 4 475 mètres (14 682 pieds), apportant ainsi tout un défi d’acclimatation. Ce sera d’ailleurs la plus haute altitude à laquelle l’athlète aura couru.
« Je me suis déjà entrainé avec l’armée dans les Rocheuses, mais cela fait une trentaine d’années déjà. Ce qui arrive, c’est que lorsqu’on est en haute altitude, le corps peut réagir de toutes sortes de façon : on peut avoir des nausées, des vomissements, on se sent très lourd. C’est le manque d’oxygène qui est à l’origine de tout ça », explique M. Charlebois.
« Également, je suis plus habitué à courir sur des surfaces planes, alors que là, ce sera dans des sentiers, avec du sable et du gravier. Je sors vraiment de ma zone de confort avec cette épreuve-là, confie-t-il. Un peu comme la personne qui reçoit un diagnostic de cancer : elle s’apprête à relever le défi de sa vie et est inévitablement projetée en dehors de sa zone de confort. Je courrai alors certainement en ayant une pensée pour les personnes atteintes, et principalement en pensant à Jean et Caroline. »
Il est donc pratiquement impossible de recréer toutes les conditions dans lesquelles l’athlète courra en novembre prochain, ce qui laisse place à l’imprévu et à l’inconnu. Il ne sait même pas encore qui seront ses adversaires au Volcano Marathon, ajoutant à la surprise du voyage. « C’est pour ça que je compare mon défi avec le cancer. Malgré le fait que ça a été un choix pour moi, le reste se ressemble : il va y avoir de l’inconnu, de l’incertitude, des craintes, de la douleur, des peurs », avoue-t-il.
Un élan de générosité
En mai dernier, l’équipe Les lunettes roses avait fait un appel à la générosité en invitant la population à les soutenir. L’objectif initial des Lunettes roses était de 50 000$ et un véritable élan de générosité avait traversé la Mauricie, si bien que les 50 000$ avaient été amassés en moins d’une semaine. Ayant maintenant atteint la somme de 90 000$, elles ont décidé de tripler leur objectif de départ, visant désormais atteindre la barre des 150 000$.
« Nous nous étions donné le défi d’amasser 50 000$ pour la recherche sur le cancer dans le cadre du Challenge Treck de la SRC. Maintenant que ce montant est amassé, nous savons bien que les besoins sont toujours grandissants pour faire avancer la recherche. Nous avons une superbe opportunité de sensibiliser encore plus de personnes aux besoins de financement de la recherche sur le cancer, avec le rayonnement de Patrick et de son défi. Nous sommes très heureuses qu’il ait voulu contribuer à notre collecte », mentionne Marie-Nathalie Genest, l’une des membres des Lunettes roses.
Un membre de plus au sein des Lunettes roses
Lors de leur inscription au Trek, Les lunettes roses étaient composées des trois grandes amies de Caroline Gauthier, soit Marie-Nathalie Genest, Tracey-Ann Powers et Stéphanie Hamel, ainsi que Nathalie Milot et Marie-Anne Genest-Roy, fille de Marie-Nathalie.
La fille de Caroline avait l’intérêt d’intégrer le groupe, mais l’arrimage avec son horaire de cours a mis un frein à son envie. « Puis, quand ma mère est décédée, c’est devenu clair pour moi que je voulais embarquer. Je le fais pour elle, pour suivre ses amies et pour soutenir la cause, qui a touché d’autres membres de ma famille », raconte Myriam Lepage, âgée de 17 ans, confiant également que sa participation à ce défi représentera sans aucun doute une étape importante de son deuil. Elle se dit par ailleurs profondément touchée que les grandes amies de Caroline aient toujours été là pour sa mère, et qu’elles continuent de l’être même après son départ.
Elles seront donc six femmes à gravir les majestueuses montagnes italiennes en mai prochain.
Il est possible de faire un don en ligne sur le site web de la Société de recherche sur le cancer.