Des micro-chalets de luxe conçus à Trois-Rivières

Trois entrepreneurs de la région viennent de démarrer une entreprise de fabrication de micro-chalets de luxe. Depuis leur atelier situé sur le boulevard Saint-Michel, Éric Baril, Stéphane Patry et Patrick Desmarais conçoivent des unités d’hébergement dont l’intérieur est entièrement escamotable. 

Le modèle pour deux personnes est d’une superficie de 12 pieds par 8 pieds et comprend un lit queen et une causeuse escamotables. Chaque unité est également munie d’un panneau solaire pour produire de l’électricité, d’un système de chauffage au propane et d’un dôme vitré sur le plafond permettant d’observer les étoiles.

«C’est une finition luxueuse en lambris de pin à l’intérieur, précise M. Patry. C’est isolé pour accueillir des gens à l’année et c’est 100 % personnalisable. On peut choisir la couleur du divan, des cadres de fenêtre, etc. Le client peut avoir exactement ce qu’il veut.»

«De plus, tous nos fournisseurs sont québécois et on fait affaire avec plusieurs entreprises locales, dont la scierie Villemure à Shawinigan, ajoute ce dernier. Pour les lits et les sofas escamotables, c’est avec une entreprise de Terrebonne.»

M. Patry et ses associés sont en discussion avec les directions de plusieurs endroits intéressés par le produit. Il est question, entre autres, du Parc de la rivière Gentilly, d’un ranch à Saint-Donat et du Parc de l’île Melville.

Présentement, en tenant compte des délais d’approvisionnement liés à la pandémie, la construction d’un micro-chalet prend de 4 à 8 semaines. L’entreprise, qui est en démarrage, a une capacité de production de 32 unités pour sa première année.

«Il y a déjà une tendance pour les prêt-à-camper, on voit que la demande est là, soutient M. Patry. Notre produit a aussi l’avantage de ne pas se heurter à une règlementation sévère. Nos micro-chalets sont de moins de 200 pieds carrés, alors que les réglementations sont sévères pour tout ce qui est au-dessus de 200 pieds carrés. On est donc en mesure de tirer notre épingle du jeu à ce niveau pour tout ce qui est permis et droits d’installation.»

Changement de cap

Ce projet est né d’une idée qu’a eue Stéphane Patry l’an dernier lors de son séjour dans la région de la Côte-Nord. «Je suis allé camper dans un endroit où il y a de petits hébergements et je me disais qu’on pourrait avoir ça aussi en Mauricie, raconte-t-il. Mon idée de base, c’était d’avoir un site avec de petits hébergements.  Je suis parti avec ça et je me suis inscrit au cours de lancement d’entreprise avec le Carrefour Formation Mauricie.»

Mais après quelques semaines, son projet a pris un tournant bien différent. «C’est ma coach qui m’a demandé pourquoi je ne fabriquerais pas les hébergements au lieu d’avoir un site pour les accueillir. C’est à ce moment que j’ai complètement viré mon idée de bord. J’avais un mois et demi de fait dans mon cours et je suis reparti à zéro», dit-il.

Pour mener à bien son projet, il s’est entouré de son meilleur ami, Patrick Desmarais, et d’Éric Baril, un ingénieur agricole. Les associés sont tous les trois des flexipreneurs, c’est-à-dire qu’ils consacrent plusieurs heures à leur entreprise tout en conservant leurs emplois actuels.

Pour plus de détails sur les micro-chalets : mabarak.ca