De nouveaux aménagements seront testés sur le boul. Sainte-Madeleine

Le balado est une façon différente de mettre en lumière différents aspects du Bas-du-Cap. «Comme le plan de revitalisation émane de plusieurs acteurs, dont Culture Trois-Rivières, et ils sont à l’affut des nouvelles tendances de revitalisation et de mise en valeur des quartiers par différentes stratégiques. Le balado est une façon différente et numérique de mettre en valeur l’histoire du Bas-du-Cap», souligne Marc-André Godin, chef de service Planification et programmes à la Ville de Trois-Rivières.

Depuis la mise en place du plan directeur de revitalisation du Bas-du-Cap, ce dernier sent beaucoup de mobilisation dans le milieu.

«On sent qu’il y a de plus en plus un sentiment d’appartenance, une fierté. Il y a quelques années, les gens se sentaient un peu laissés à eux-mêmes et sentaient que c’était le centre-ville qui attirait les bonnes grâces de la Ville. On a voulu se retourner vers les gens du Bas-du-Cap et on remarque qu’ils commencent à vouloir travailler ensemble», indique M. Godin.

La démolition du bâtiment de l’ancienne usine Aleris et l’annonce de l’implantation d’une maison des aînés sur les terrains de l’ancien Canadian Tire de la rue Fusey représentent deux étapes importantes pour la suite du plan de revitalisation.

«Maintenant que la démolition d’Aleris est faite, on suit ce qui arrive avec le ministère de l’Environnement. On doit passer à l’étape de la décontamination et le ministère est au courant que la Ville a un intérêt de développement pour ce terrain», précise Robert Dussault, directeur de l’aménagement et du développement urbain.

Le programme d’accès à la propriété pour les premiers acheteurs connaît également une bonne réponse. Déjà, une trentaine de nouveaux propriétaires ont bénéficié de cette subvention.

Boul. Sainte-Madeleine : de nouveaux aménagements seront testés

Une première phase de test d’aménagements transitoires a été réalisée à l’été 2020 sur le boulevard Sainte-Madeleine en prévision des aménagements qui seront concrétisés en 2023. L’idée est d’abord de faire passer l’artère de quatre voies de circulation à deux.

«On a eu différents commentaires, à la fois positifs et négatifs. L’implantation d’un réseau cyclable en a surpris plus d’un, indique M. Godin. On a compris qu’on devait continuer à informer les citoyens et les commerçants pour qu’ils comprennent mieux le plan global. On a fait un premier test. Il y en aura d’autres en 2021 et 2022. On teste des aménagements pour voir la réponse des gens. On le fait avec humilité. On s’attend à des questionnements et on est ouvert à faire des changements. On a encore le loisir de faire des ajustements afin que l’aménagement permanent soit meilleur au final.»

«Ça nous permet aussi de tester le pouls avant d’implanter des infrastructures permanentes, ajoute M. Dussault. N’oublions pas qu’on se base sur des données qui nous indiquent que la circulation est possible sur deux voies. On a des chiffres pour supporter cela.»

Cet été, l’aménagement transitoire sera plus important. La Ville a dû réduire l’importance de l’intervention en 2020 en raison de la pandémie qui a ralenti les choses. Cette fois-ci, l’aménagement ne se limitera pas seulement au lignage. Des espaces-terrasses seront aménagés sur la rue dans les cases de stationnement actuelles. Cela donnera l’opportunité aux commerçants de sortir de leur espace, de s’installer en bordure de rue et d’installer du mobilier.

«L’objectif est d’animer le boulevard, de réduire la vitesse de circulation et de redonner la place aux piétons. On souhaiterait  installer 10 espaces-terrasses cet été dans des espaces de stationnement moins occupés. On a noté que les espaces de stationnement sont en surnombre comparativement aux besoins réels. Ça ne devrait pas représenter un problème pour les usagers et les clients des commerces autour. Ce sera plus costaud comme aménagement», détaille Marc-André Godin.

Ces aménagements seront effectués sur le boul. Sainte-Madeleine entre le boul. Saint-Laurent et la rue de la Madone, près du Carrefour du Cap.

«On veut créer un sentiment d’appartenance, un mode de vie urbain où les gens pourront avoir des services de proximité, marcher, socialiser», ajoute-t-il.

Quatre de ses espaces seront également animés et meublés par la Ville et ses partenaires. Une programmation sera développée autour de ces espaces.

Un autre coup sera donné à la revitalisation des parcs et espaces verts du secteur en 2021. «Il y a cette volonté claire d’augmenter ou de revitaliser de grandes places et des parcs existants. On mettra des efforts là-dessus», poursuit M. Godin.

Par ailleurs, des travaux sont en cours avec Innovation et Développement économique (IDÉ) Trois-Rivières dans une optique de ralliement de l’esprit commercial et commerçant. Les détails de ce projet seront annoncés ce printemps.

«On est conscient que la dernière année a été difficile pour tout le monde, y compris les commerçants. Dans l’ensemble de l’opération , on veut que l’opération de relance dont on parlera soit aussi vraie pour le Bas-du-Cap. On veut signaler aux gens qu’on est présent. Il y a aussi d’autres choses qui viendront du côté culturel, entre autres le renforcement du pôle culturel qu’est l’espace Pauline-Julien. Des initiatives de mobilité active sont aussi dans les cartons», indique M. Godin.

Les programmes de réfection des façades commerciales, d’occupation commerciale et d’accès à la propriété seront aussi maintenus. «On entame une étape importante. Il y a eu une période latente en 2020 avec la pandémie. Il faut ranimer l’étincelle, la relancer. On veut profiter du printemps pour le faire», conclut Robert Dussault.