De la zoothérapie dans les écoles et les hôpitaux
ZOOTHÉRAPIE. En septembre, Élaine Morin de l’entreprise trifluvienne «Synergie plumes et poils» s’envolera vers la France pour participer à un colloque France-Québec sur la zoothérapie. Elle y partagera ses conseils et ses expériences de travail vécues depuis l’ouverture de son entreprise, en 2009.
«Je vais présenter ce qui se passe ici parce que les deux milieux sont vraiment différents, mentionne Élaine Morin d’entrée de jeu. Par exemple, en France, ils n’ont pas le droit d’entrer dans les établissements scolaires et nous, on a le droit. Par contre, nous, dans les hôpitaux, c’est beaucoup plus restreint, alors qu’eux ont accès beaucoup plus facilement.»
D’une durée d’une semaine, ce colloque s’adresse principalement à des gens formés en zoothérapie et des enseignants désirant bénéficier d’un tel programme dans leurs écoles.
De plus en plus d’écoles participantes
Depuis 2009, de plus en plus d’écoles de la Mauricie et du Centre-du-Québec font appel aux services de «Synergie plumes et poils». Tout a commencé à Shawinigan à l’école secondaire des Chutes.
«C’est la conseillère en orientation qui m’avait contacté pour que je fasse des activités afin que les jeunes apprennent à se connaitre, raconte Élaine Morin. Après, les autres écoles en ont entendu parler et ç’a fait un effet boule de neige. Il y a aussi des psychoéducateurs qui s’intéressent à ce qu’on fait.»
Elle explique que l’animal permet d’abaisser les barrières du jeune. Ainsi, ils arrivent à s’ouvrir davantage et à parler de choses dont ils ne parleraient pas autrement. «Le personnel des écoles me parle beaucoup des effets positifs, se réjouit Mme Morin. Les enseignants me disent que les élèves sont plus calmes, etc.»
«Il y a une belle ouverture d’esprit dans la région, témoigne Mme Morin. Il y a des écoles secondaires qui prennent des programmes à plus long terme. Présentement, au secondaire, il y a des besoins en adaptation avec les clientèles autistiques. On a fait des groupes de psychopathologie, des groupes de décrocheurs. Ça se module vraiment à la clientèle.»
Elle travaille également en collaboration avec quelques écoles primaires, dont l’école Saint-Jacques à Shawinigan et l’école Marie-Leneuf à Trois-Rivières.
Des centres de santé aussi
Plusieurs centres de santé sont aussi des clients de «Synergie plumes et poils».
On en compte à Saint-Tite, Sainte-Thècle, Shawinigan, Grand-Mère, Bécancour, Saint-Célestin et Nicolet. L’un des plus vieux clients de l’entreprise est d’ailleurs le centre de santé de Nicolet.
«C’est une clientèle mixte dans les centres de santé, indique Mme Morin. On a beaucoup de personnes âgées, mais aussi des personnes de 50 ans qui ont fait un AVC et qui ne sont plus capables de s’occuper d’elles.»
De plus, Élaine Morin offre des ateliers à la Résidence Myosotis pour les personnes âgées en perte d’autonomie ou qui ont des atteintes cognitives.
L’an prochain, elle enseignera également dans une école de zoothérapie à Montréal.
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