1,8 M$ pour un partenariat sur la démocratie, le vivre-ensemble et les valeurs communes québécoises
L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et l’Université McGill sont coporteuses de la Chaire sur la démocratie, le vivre-ensemble et les valeurs communes au Québec. Il s’agit de l’un des deux projets de chaires financés dans le cadre du concours 2024-25 de l’Action concertée – Chaires de recherche du Québec – Citoyenneté du Fonds de recherche du Québec (FRQ).
Les travaux de la Chaire sur la démocratie, le vivre-ensemble et les valeurs communes au Québec commenceront sous peu, sous la direction des professeurs Mireille Lalancette de l’UQTR et Éric Bélanger de l’Université McGill. Cette chaire vise à approfondir la compréhension des enjeux contemporains qui touchent la société québécoise.
Elle s’articule autour de trois axes de recherche principaux, soit les défis de la participation politique démocratique, la numérisation de la société et les phénomènes liés (médiatisation, désinformation, polarisation et enjeux de vivre-ensemble) et le dernier axe est dédié aux valeurs communes, littératie sociétale et visions du monde.
La chaire réunira 22 cochercheurs du Québec, 16 collaborateurs nationaux et internationaux, ainsi que 14 organisations partenaires. Ces partenaires joueront un rôle crucial dans la production et la mobilisation des connaissances, assurant ainsi un rayonnement académique et public des travaux réalisés.
Elle proposera également deux innovations majeures, soit un outil pérenne de mesure de l’opinion publique et de la participation politique des citoyens du Québec, qui fournira entre autres des informations périodiques sur les perceptions et attentes de ceux-ci envers les personnes élues et les institutions démocratiques. De plus, un médiateur scientifique s’ajoutera à l’équipe pour renforcer les pratiques de mobilisation des connaissances avec les partenaires sociaux et contribuer à l’élaboration de politiques publiques.
Les cotitulaires de la Chaire, Mireille Lalancette et Éric Bélanger, se réjouissent de l’obtention de ce soutien important pour la recherche.
« Nous sommes heureux d’avoir été choisis et nous nous sentons privilégiés de travailler avec les cochercheuses et cochercheurs, partenaires et collaboratrices et collaborateurs afin de réfléchir aux enjeux contemporains du vivre-ensemble et à l’avenir de la démocratie. Dans un contexte où les institutions sont remises en question et où le cynisme citoyen prend de l’ampleur, les travaux de la Chaire de recherche du Québec permettront d’éclairer des enjeux clés et de trouver des solutions à des problèmes d’actualité. Nous avons hâte de nous mettre à la tâche et de pouvoir travailler de concert avec cette équipe, de rejoindre un vaste public et de travailler avec les titulaires de charges pour élaborer des politiques publiques porteuses », expliquent-ils.
En intégrant de nombreux étudiants des cycles supérieurs, la Chaire vise également à former la relève scientifique québécoise. De plus, des forums francophones et des cafés citoyens seront organisés pour discuter des enjeux liés à la démocratie et au vivre-ensemble, permettant ainsi de faire rayonner les travaux de la chaire au Québec et dans le monde francophone.
Pour le vice-recteur à la recherche et au développement de l’UQTR, Sébastien Charles, cette chaire représente une formidable occasion de travailler sur un défi majeur qui traverse nos sociétés démocratiques actuelles.
« Les deux cotitulaires, Mireille Lalancette et Éric Bélanger, sont de fins lecteurs de l’évolution de nos régimes démocratiques et ils sauront nous permettre de repenser la crise que traversent actuellement nos régimes démocratiques, autant en termes de représentation que de légitimité, en l’abordant notamment à travers la dimension du vivre-ensemble et des valeurs partagées au Québec. À l’UQTR, cette chaire s’inscrit parfaitement à l’intérieur d’un axe de recherche en sciences humaines qui nous caractérise, portant sur une série d’enjeux en lien avec cette crise démocratique comme la liberté d’expression, la construction du lien social, les imaginaires induits par les technologies numériques, etc. », souligne-t-il.
« Partout sur la planète, on s’inquiète des menaces grandissantes aux institutions démocratiques. Chez nous, au Québec, les questions de cohésion sociale prennent une grande place dans les débats. L’Université McGill est fière de codiriger avec l’UQTR ces travaux de recherche concertée. Ils nous aideront à mieux comprendre les enjeux qui préoccupent nos sociétés et nos gouvernements. La recherche effectuée contribuera ainsi à l’élaboration de recommandations en matière de politiques et à la création d’un lieu de formation pour les spécialistes de demain », mentionne quant à elle Dominique Bérubé, vice-rectrice, Recherche et innovation de l’Université McGill.
Enfin, l’attribution de cette chaire conjointe viendra consolider le partenariat déjà existant entre l’UQTR et McGill autour de la transition énergétique, en l’ouvrant cette fois-ci à la dimension des sciences humaines et sociales. (SP)