Planétarium et voyage dans le cosmos
Le projet de Centre des sciences du Cégep de Trois-Rivières se concrétise. L’établissement d’enseignement est en procédure d’acquisition d’un terrain dans le Parc de la rivière Batiscan, secteur Saint-Narcisse. On veut y construire un bâtiment comprenant deux télescopes, un planétarium et un robot-manège utilisant la réalité virtuelle pour faire des voyages dans l’infiniment grand comme dans l’infiniment petit.
« On a eu l’autorisation en juin de faire l’acquisition du terrain d’Hydro-Québec dans le Parc de la rivière Batiscan, indique Louis Gendron, directeur général du Cégep de Trois-Rivières. On est en train d’en faire l’acquisition. »
« On va faire des tests pour s’assurer que tout est conforme en matière environnementale, ajoute-t-il. Il faut que le bâtiment puisse être bien ancré au sol pour éviter toutes petites vibrations qui pourraient nuire aux travaux de recherche qui y seront menés et à l’observation des étoiles. À notre première lecture, tout est conforme, mais on va réaliser des tests plus poussés pour en être bien certain. »
Parallèlement à cela, l’équipe dédiée au projet finalise le plan d’affaires détaillé pour témoigner de la viabilité du Centre des sciences. « Pour qu’un projet comme celui-là soit viable, ça prend des visiteurs. Actuellement, on recense environ 50 000 visiteurs par année au Parc de la rivière Batiscan, précise M. Gendron. On veut augmenter considérablement ce nombre. »
Pour ce faire, le Cégep établit des partenariats avec des différentes organisations locales dans le but d’attirer les visiteurs. « On veut que la Mauricie se démarque sur le plan scientifique. Notre but ultime, c’est l’éveil à la science chez les jeunes », soutient le directeur général du Cégep, qui espère pouvoir procéder à la première pelletée de terre au cours de l’été prochain.
Rappelons que la MRC des Chenaux a confirmé sa contribution de 1 M$ au projet. M. Gendron mentionne également avoir reçu l’engagement politique de la députée et ministre Sonia LeBel.
À la fine pointe de la technologie
Bien que les plans puissent changer quelque peu, on a déjà une bonne idée de ce qui se retrouvera dans le futur Centre des sciences, dont la construction est évaluée à plus de 10 M$.
« On aimerait avoir deux télescopes. Un serait voué totalement à la science et à la pédagogie, pour les étudiants notamment. Et l’autre serait ouvert au public. Il y aurait un dôme pour chaque télescope, donc deux possibilités d’observation », explique Jean-Sébastien Dessureault, chargé de projet pour le Centre des sciences.
On retrouverait également trois grandes salles à l’intérieur du bâtiment. L’une d’elle serait une salle multimédia dotée d’une quarantaine de places assises et d’un projecteur de haute qualité. « Lors d’une soirée d’observation, on pourrait y diffuser ce que l’on voit à travers le télescope sur écran géant et commenter en temps réel. On pourrait aussi y tenir des conférences », précise M. Dessureault.
La deuxième salle serait un planétarium. Il y aurait un dôme sur lequel se trouverait un projecteur avec lentille fisheye.
On pourrait y faire deux types de présentations. D’abord, le ciel tel qu’on le voit à l’extérieur. En utilisant la réalité augmentée, il serait possible de relier les étoiles et ainsi faire apparaître les constellations.
L’autre type de présentation serait un voyage dans le cosmos, dans notre système solaire. « Le but, c’est que ce soit intéressant tous les soirs, soutient M. Dessureault. Si c’est nuageux, on pourrait même utiliser la projection de la veille. »
Voyages en réalité virtuelle
La troisième salle serait celle d’un robot-manège. Il s’agit en fait d’un immense bras robotisé de six à huit pieds de haut ancré au sol et bougeant sur deux axes. Il serait possible d’y attacher deux à trois personnes à la fois pour leur faire vivre des voyages grâce à la réalité virtuelle.
« Par exemple, on pourrait faire un voyage au-dessus de la planète mars, indique M. Dessureault. Comme c’est un Centre des sciences, ça peut toucher à d’autres sujets que l’astronomie. Ça pourrait être, par exemple, un voyage dans le corps humain à travers un vaisseau sanguin. On peut aller dans l’infiniment grand comme dans l’infiniment petit. »
De plus, le bâtiment imaginé comprend un deuxième étage avec terrasse. « On veut qu’il y ait des choses à faire le jour aussi, comme l’observation du soleil avec un télescope spécial », mentionne le chargé de projet.
Un espace consacré aux astronomes amateurs fait même partie des plans. En effet, sur une portion du terrain, ils pourront installer leurs télescopes et échanger avec les visiteurs.