COVID-19 : la Mauricie inquiète davantage que le Centre-du-Québec
Lors de son point de presse hebdomadaire sur la COVID-19, la directrice de la santé publique du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux Mauricie-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), Dre Marie-Josée Godi, a indiqué que la situation de la Mauricie inquiétait davantage que celle du Centre-du-Québec.
Alors qu’au Centre-du-Québec on observe une légère amélioration dans les trois territoires qui inquiétaient la semaine dernière (MRC de Drummond, d’Arthabaska et de L’Érable), Dre Godi a indiqué que du côté de la Mauricie la tendance indiquait une augmentation des cas et plusieurs éclosions. Celles-ci se retrouvent en majorité dans le réseau scolaire, dans les entreprises et commerces de même que dans quelques restaurants. Dre Godi a aussi précisé qu’il y avait eu moins de dépistage réalisé en Mauricie au cours des dernières semaines. «Allez vous faire dépister au moindre symptôme. C’est la meilleure façon d’avoir un portrait de la situation», insiste-t-elle.
Plus précisément, pour le Centre-du-Québec, Dre Godi remarque qu’au cours de la dernière semaine, il y avait une diminution des éclosions. «Il y en a neuf de moins. Ce n’est pas majeur», modère-t-elle.
Elle met sur le compte d’un sentiment de sécurité, du beau temps ou encore de la vaccination qui avance rondement, un certain relâchement. «Il est important de respecter les règles sanitaires du palier orange», a-t-elle rappelé en soulignant que beaucoup de gens semblaient avoir adopté celles du palier jaune qui n’est pas encore en vigueur dans la région sanitaire. Même qu’un récent sondage de l’INSPQ classe la Mauricie-Centre-du-Québec parmi les régions où on respecte le moins les règles sanitaires.
Elle a ajouté que la vaccination allait bon train et elle invite d’ailleurs ceux qui sont concernés à prendre rendez-vous sans attendre. «Nous sommes dans le dernier droit vers un été meilleur», encourage-t-elle.
Vers le rouge plutôt que le jaune
Dre Godi a même indiqué que la région tendait plus vers le rouge que vers le jaune et qu’il fallait changer la tendance. Elle mentionne qu’il reste quelques semaines d’école et qu’il ne faudrait pas en venir à hausser le palier d’alerte et ainsi chambouler la fin de l’année scolaire pour les élèves. «Les prochains jours seront déterminants», insiste-t-elle encore.
Un journaliste demandant s’il serait possible que le secteur de La Tuque (qui n’a pas de nouveau cas depuis plusieurs jours) passe au palier jaune s’est fait répondre que le CIUSSS MCQ y allait avec une approche par région sociosanitaire, tout en mentionnant que le changement d’une sous-région apporte une stabilité qui ne perdure pas. «Pour l’instant, La Tuque demeure au même palier», a-t-elle tranché.
En ce qui concerne les variants, la directrice régionale de la santé publique a indiqué qu’il n’y avait pas de nouveaux variants indiens détectés sur le territoire et que l’enquête se poursuivait pour déterminer si celui découvert il y a quelques semaines ne serait pas un cas isolé. Du côté du Britannique, il représente plus de 90% des cas détectés au criblage, ce qui peut expliquer la forte transmission.
Dre Godi a donc rappelé qu’il fallait maintenir les mesures du palier orange, ce qui implique, rappelons-le, l’interdiction des rassemblements en milieu privé.